Quatre jours après le drame de Chevaline, le cœur de l’enquête bat désormais en Angleterre. Avec toujours la même question : pourquoi Saad al-Hilli, sa femme et sans doute la mère de cette dernière, ainsi qu’un cycliste qui passait par là, ont-ils été assassinés ?
Gendarmes français envoyés sur place et policiers britanniques ont poursuivi dimanche leurs investigations dans la demeure de la famille à Claygate, au sud de Londres. Courriers, enquête de voisinage, documents personnels, tout est passé au peigne fin pour déterminer qui aurait pu en vouloir au père, cible supposée de l’attaque, et par extension aux siens. Car même si la thèse d’une exécution n’est pas confirmée par les enquêteurs, la manière dont les quatre victimes ont été abattues (chacune deux balles dans la tête) laisse plus que jamais penser à l’œuvre d’un tueur professionnel.
Un différend familial ?
Premier soupçonné, le propre frère de Saad al-Hilli, Zaid. Lui qui s’était présenté de lui-même aux autorités britanniques le lendemain du massacre a été entendu dimanche pour le deuxième jour consécutif. En cause, notamment, le différend financier qui l’aurait opposé à son frère, selon Le Parisien, à propos de l’imposant héritage laissé par leur père, décédé l’an dernier. Selon des témoignages recueillis par les médias anglais, les deux hommes auraient eu de violentes disputes récemment.
La seconde piste mène au domaine dans lequel travaillait Saad al-Hilli, l’aéronautique. Le Britannique d’origine irakienne faisait partie, selon le Daily Mail, de la compagnie Surrey Satellite Technology Limited (SSTL), fabricant de petits satellites, qui comptait parmi ses clients la Nasa ou l’Agence spatiale européenne. Un domaine hautement sensible au sein duquel informations et données technologiques peuvent valoir des sommes considérables.
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