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Avec le stand up paddle, les Français marchent sur l'eau

Plus accessible que le surf, le stand up paddle (SUP) a envahi cet été tous les plans d'eau, de l'océan aux rivières en passant par les lacs.[AFP] Plus accessible que le surf, le stand up paddle (SUP) a envahi cet été tous les plans d'eau, de l'océan aux rivières en passant par les lacs.[AFP]

Plus accessible que le surf, le stand up paddle (SUP) a envahi cet été tous les plans d'eau, de l'océan aux rivières en passant par les lacs.

Après avoir conquis les Etats-Unis, cette pratique ancestrale hawaïenne a fait sa première apparition sur la côte basque au milieu des années 2000, avec le célèbre surfeur américain Laird Hamilton.

"C'était à Guéthary et je faisais partie des heureux spectateurs", se souvient Thomas Espil, moniteur de surf à Vieux-Boucau (Landes).

Ce spécialiste des grosses vagues qui, quelques mois plus tôt, un peu par hasard, s'était essayé à cette pratique, est arrivé avec "des grands longboards, bien épais et bien larges ainsi qu'une pagaie", ajoute Olivier Raynal, loueur de matériel de paddle et éditeur d'un journal consacré à ce sport.

"Je venais de ramener des Etats-Unis une rame mais je ne savais pas comment l'utiliser alors il m'a prêté sa planche", poursuit le surfeur basque Peyo Lizarazu, qui a aussitôt été conquis par ce qu'il appelle "le surf debout à la rame".

Le frère du footballeur est vite devenu "le premier en France à prendre goût" à ce sport et à le pratiquer de manière assidue, ce qui lui a valu de remporter en 2011 à Tahiti une étape de la coupe du monde de SUP, raconte-t-il.

Parallèlement, au cours des trois dernières années, ce sport s'est répandu à travers l'Europe. "La pratique la plus commune est celle de la balade", explique M. Raynal qui, cet été sur le bassin d'Arcachon, a loué ses planches à toutes les tranches d'âge, de 4 à 75 ans.

"C'est le sport de glisse le plus accessible: très vite, même les néophytes ont des sensations et la grande stabilité des planches permet à ceux qui n'ont pas de sens de l'équilibre d'y arriver très rapidement", affirme François Feray, qui a ouvert en 2009 une école de SUP sur la Dordogne, à Cénac-et-Saint-Julien.

"Les filles adorent son côté fitness"

"Par rapport au canoë, cela permet d'avoir un panorama plus large et de mieux voir la faune et la flore de la rivière", selon M. Feray. Sur le bassin d'Arcachon, les gens viennent souvent en famille, les parents se promenant avec leur enfant assis sur le devant de la planche", remarque M. Raynal, qui loue ses planches l'été à Lège-Cap-Ferret (Gironde).

Par ailleurs, "les filles adorent son côté fitness, cela a un très bon effet gainant et en le pratiquant, ce sont 90% des muscles qui travaillent et ce n'est absolument pas traumatisant pour le corps", remarque M. Espil: parmi mes clients, "j'ai environ 70% de femmes".

Les photos, dans les magazines féminins, de Cameron Diaz, Julia Roberts, Tori Spelling, Eva Longoria, Daryl Hallah, Kate Moss... debout sur leur planche ont d'ailleurs largement contribué au succès du paddle auprès de la population féminine.

Cependant, la pratique du stand up paddle dans l'océan se révèle beaucoup plus difficile, voire plus dangereuse que sur les plans d'eau.

Attention, si "le surf debout à la rame est très facile d'accès en eau plate, certaines personnes vont trop vite dans les vagues et se retrouvent dans des situations difficiles, voire dangereuses,", avertit M. Lizarazu.

Pratiquer le stand up paddle dans l'océan "ça ne s'invente pas. Cela nécessite une grosse maîtrise, il faut être un peu surfeur et connaître les règles de vie sur les spots", ajoute Mathieu Gallico, moniteur de surf depuis cinq ans à Anglet (Pays-Basque).

Mais les accros de la glisse affirment que le SUP permet de prendre autant de plaisir qu'en surf et plus facilement "car on n'est pas autant tributaire des conditions météo", souligne le champion français de la discipline.

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