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Gazons pourris en Ligue 1, par Pierre Ménès

C’est le cas à Bordeaux, à Bastia ou encore à Montpellier, où le gazon est détérioré par un champignon dont l’apparition est «due à l’addition d’une forte chaleur à l’humidité».[Icon Sport]

Pendant l’Euro 2016, organisé dans l’Hexagone, l’état des pelouses dans les stades n’a pas fait l’unanimité. Loin de là. On se souvient des conditions de jeu lamentables au Stade Pierre-Mauroy à Lille, au Stade Vélodrome à Marseille ou encore au Stade de France.

Evidemment, ce n’était pas de la faute des clubs et on avait mis ça sur le dos de la vilaine UEFA, qui avait fait venir une pelouse de Slovaquie tout juste deux mois avant le début de la compétition. Mais l’excuse, déjà bancale à l’époque, pour des clubs qui n’ont jamais véritablement eu un terrain de jeu correct, ne tient plus. Le tournoi s’est achevé il y a bientôt trois mois et certaines pelouses font terriblement peur à voir.

C’est le cas à Bordeaux, à Bastia ou encore à Montpellier, où le gazon est détérioré par un champignon dont l’apparition est «due à l’addition d’une forte chaleur à l’humidité», d’après les ingénieurs agronomes consultés par la Ligue. Quand on voit les rencontres à Furiani en ce moment, c’est impossible d’assister à un match de football digne de ce nom. C’est d’autant plus regrettable que, cette saison, les Corses ont des moyens offensifs assez intéressants. Sauf qu’ils sont dans l’incapacité de s’exprimer sur une pelouse à la limite du praticable.

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Mais ce n’est pas seulement la faute du champignon. Car le problème ne date pas non plus d’aujourd’hui et d’autres pelouses ne sont pas dans un meilleur état, sans être forcément infectées. Comment ces aires de jeu peuvent-elles être aussi dégradées après seulement trois ou quatre matchs, selon les cas, joués dessus ? Et pourquoi d’autres terrains, comme à Guingamp ou Metz, sont-ils de véritables billards ?

Certes, on ne peut comparer avec l’Angleterre, où les clubs investissent beaucoup plus d’argent dans l’entretien de leur pelouse qu’en France. Mais il y a des millions de chômeurs et on pourrait embaucher des jardiniers pour remédier à ce problème. C’est quand même intéressant de pouvoir assurer l’entretien d’une pelouse d’un club de foot professionnel. Sans forcément atteindre le niveau de Jonathan Calderwood, qui est en charge de la pelouse du Parc des Princes, dont l’entretien coûte pas moins de 2,5 millions d’euros par saison au PSG. Mais il y a un juste milieu à trouver. C’est comme si on allait assister à un match de tennis à Roland-Garros et que le court était plein de trous.

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Le plus regrettable, c’est qu’on ne sent pas une volonté farouche de remédier à ce problème, malheureusement récurrent en Ligue 1, même si la LFP est montée au créneau dans la semaine et brandit la menace de sanctions financières. Dans la plupart des cas, les clubs tardent à agir, comme à Bordeaux. Ce n’est d’ailleurs pas étonnant que les Girondins peinent à produire du jeu et à s’imposer à domicile. Ce n’est pas seulement la faute de la pelouse, mais ça y contribue. 

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