En direct
A suivre

Tout savoir sur Hatem Ben Arfa, la nouvelle recrue du PSG

Hatem Ben Arfa vient de signer au Paris Saint-Germain, accomplissant ainsi son rêve d'enfance.[Capture d'écran PSG.fr]

Alors que sa signature au Paris Saint-Germain vient d’être officialisée, retour sur le parcours tantôt brillant, tantôt frustrant d'Hatem Ben Arfa, l’enfant terrible du football français.  

De l’INF Clairefontaine (centre de préformation français) au Parc des Princes dont il a toujours rêvé, Hatem Ben Arfa n’a jamais laissé qui que ce soit indifférent. Très tôt, il sort du lot, au point d’être surclassé avec la promotion 86, lui qui est né en 1987. Star du documentaire «À la Clairefontaine» à l'âge de 13 ans, il a été confronté à une surexposition médiatique qui lui a joué des tours. 

La brouille avec Abou Diaby, lui aussi jeune espoir du football français, avant même le lancement de sa carrière où une intégration dans un centre de formation, va contribuer à donner de lui une image trouble de joueur ayant des difficultés à se fondre dans un collectif. 

A lire aussi : Hatem Ben Arfa officiellement au PSG

Formation à l'Olympique Lyonnais

En 2002, à la sortie de l’INF Clairefontaine, Ben Arfa choisi le centre de formation de l’Olympique Lyonnais contre une prime à la signature importante pour un jeune de cet âge, 150.000 euros. L’année 2004 représente un tournant pour Ben Arfa, mais aussi pour les membres de cette génération 87 puisque cette année là, l’équipe de France des moins de 17 ans remporte l’Euro face à l’Espagne. Les projecteurs se braquent alors vers Samir Nasri, Karim Benzema, Jérémy Menez, Hatem Ben Arfa et les autres membres de cette équipe. La machine médiatique s’emballe, et Ben Arfa, auteur de trois buts sur les cinq matchs de la compétition est dès lors considéré comme une future star du football international. 

Cette même année 2004, le jeune prodige fait ses débuts avec l’Olympique Lyonnais, et inscrit son premier but en première division quelques semaines plus tard. En 4 saisons avec son club formateur, Ben Arfa conforte sa réputation de technicien hors pair, remporte quatre championnats de France, une Coupe de France, trois Trophées des Champions et un titre de meilleur espoir du championnat en 2008.

Départ à l'OM et premières turpitudes

Cette même année 2008, Ben Arfa fait le choix de rejoindre l’Olympique de Marseille. Une décision qui passe mal auprès de son club formateur, l’OL et l’OM n’ayant pas de bonnes relations. Son club essaye de faire capoter le transfert, mais le jeune espoir français déclare qu’il a signé à Marseille et qu’il ne veut plus retourner à Lyon. C’est le début d’un bras de fer qui ne se règlera que grâce à l’intervention de la Ligue de football professionnelle. Le transfert est finalement avalisé, et Ben Arfa revêt la tunique blanche de l’Olympique de Marseille. En parallèle de sa carrière en club, il fait partie de la liste des 30 joueurs retenus pour le stage de préparation à l’Euro 2008, mais ne sera pas retenu parmi les 23 qui disputeront la compétition. 

Il n’y restera finalement que deux saisons. C’est à l’OM, club scruté et dont la résonnance médiatique est importante, que sa réputation de joueur à problème va s’amplifier. Dès sa première saison, il refuse d'entrer en jeu lors d’un match contre le PSG qui l’avait vu débuter sur le banc. L’affaire fait scandale en raison d’une vive altercation entre le jeune joueur et son entraîneur de l’époque, Erik Gerets. Après de bonnes prestations, son niveau de jeu baisse, et il finit la saison sur le banc. L’arrivée de Didier Deschamps à l’OM le relance, et c’est avec celui qui est désormais sélectionneur de l’équipe de France que le club marseillais remporte un titre de champion de France, ainsi qu’une coupe nationale, notamment grâce aux prestations d’un Ben Arfa revenu à son meilleur niveau en fin de saison. 

A l’issue de cette saison, Deschamps convoque son joueur pour lui annoncer qu’il ne compte pas sur lui pour l’an prochain. Ben Arfa souhaite rejoindre Newcastle, en Angleterre, mais le départ de l’OM de Mamadou Niang chamboule tout puisque dès lors, Deschamps change d’avis et souhaite conserver le joueur formé à Lyon. C’est le début d’un nouveau bras de fer, Ben Arfa ayant décidé de quitter le club phocéen. Il part alors s’entraîner seul en région parisienne en attendant son transfert. Sa réputation de joueur à problème s’amplifie. Peu avant ce bras de fer, Ben Arfa avait de nouveau fait partie de la liste des 30 Bleus pour un stage de préparation à une grande compétition internationale (la Coupe du Monde en Afrique du Sud), mais ne sera une nouvelle fois pas retenu parmi les 23 qui joueront la compétition.

A lire aussi : Unai Emery face à sa toile, par Pierre Ménès

L'Angleterre pour se relancer

Finalement prêté avec option d’achat fin aout 2010 dans le club anglais de son choix, Ben Arfa marque immédiatement de son empreinte le jeu de son équipe. Devenu en l’espace de quelques matchs le chouchou du public de St James Park, qui le compare déjà à Léo Messi, Ben Arfa va connaître le premier gros coup d’arrêt de sa carrière. Le 3 octobre 2010, suite à un tacle très violent de Nigel de Jong, le milieu offensif sort sur civière. Le verdict tombe, double fracture tibia-péroné, sa saison est terminée après quatre petits matchs joués. 

Quatre matchs qui seront cependant suffisants pour convaincre Newcastle de lever l’option d’achat du joueur, estimée à 6 millions. De retour sur les terrains au début de la saison 2011-2012, Ben Arfa enchante de nouveau les supporters de Newcastle par ses arabesques et ses slaloms imprévisibles. Certains de ses buts, somptueux, sont encore dans les mémoires. 

Petit à petit, le soufflet retombe pourtant, et les relations avec son club se tendent. Finalement, le 1er septembre 2014, dans les derniers instants du mercato d’été, Ben Arfa est prêté dans le club d’Hull City. Une expérience qui va très mal se passer pour le milieu offensif. Dès le mois de décembre de cette même année, un désaccord avec son entraîneur Steve Bruce l’amène à quitter le club. Ce dernier déclarera même que Ben Arfa n’était «pas digne de l’équipe». 

A lire aussi : Ces joueurs du FC Séville qu’Unai Emery pourrait emmener au PSG

Star absolue à Nice

Sans club, Ben Arfa reçoit plusieurs propositions, notamment de l’OGC Nice, qu’il rejoint le 3 janvier 2015. Cependant un nouveau coup d’arrêt va mettre un frein à sa carrière : le 12 janvier, la Fédération Française de Football refuse d’homologuer son contrat car le joueur a déjà joué pour deux clubs différents cette année là (Newcastle et Hull City). Or un joueur ne peut jouer pour trois clubs différents en une saison. Face à ce nouveau coup dur, l’avocat du joueur annonce que Ben Arfa envisage de mettre fin à sa carrière. 

Finalement, à l’été 2015, le joueur signe enfin un contrat d’un an avec le club azuréen, entraîné par Claude Puel. Enfin épanoui dans un club qui lui fait une confiance aveugle, Ben Arfa va alors vivre la meilleure saison de sa carrière. Auteur de 17 buts et 6 passes décisives en Ligue 1, son retour au plus haut niveau ainsi qu’une toute nouvelle maturité dans son discours et dans sa manière d’aborder les matchs attirent l’œil de tous les recruteurs. Annoncé au FC Barcelone ou au FC Séville, c’est finalement dans le club de son enfance, le Paris Saint-Germain, que Ben Arfa signe. Lui qui n’a pas été retenu par le sélectionneur Didier Deschamps pour l’Euro 2016 en dépit d’une très forte campagne médiatique en sa faveur va pouvoir vivre son rêve. Celui de faire briller les yeux des supporters parisiens (orphelins depuis le départ de Zlatan Ibrahimovic), comme quand lui, alors qu'il était encore un gamin de Clamart (banlieue parisienne), rêvait dans les tribunes du Parc des Princes. 

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités