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Unai Emery face à sa toile, par Pierre Ménès

Pierre Ménès, chroniqueur de Direct Matin. Pierre Ménès, chroniqueur de Direct Matin.[MERIADECK POUR DIRECT MATIN]

Comme l’Euro a eu le bon goût de faire une pause, c’est quand même rudement bien fichu, Unai Emery est donc devenu en début de semaine le nouvel entraîneur du PSG.

La fin d’un feuilleton finalement assez court, à partir du moment où le prince a pris sa règle, en or sûrement, pour taper sur les doigts de Nasser Al-Khelaïfi et exiger du changement après la nouvelle élimination en quarts de finale de la Ligue des champions.

Laurent Blanc, prolongé trois mois auparavant, a donc pris la porte. Enfin, pas que la porte, puisque dans leur politique de gestion avisée, les Qataris ont payé de lourdes indemnités à son entraîneur et à son staff, la somme de vingt-deux millions d'euros n’ayant été confirmée par personne. Il suffisait pourtant de dire à Blanc : l’objectif, c’est d’atteindre les quarts et on prolonge. Tout aurait été plus simple, plus clair et plus logique.

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L'arrivée d'Unai Emery accueillie dans la liesse générale

Mais Blanc, c’est du passé. Place à Emery, l’entraîneur aux trois Ligues Europa sur le banc du FC Séville avec un jeu à la fois pétillant, rationnel et plein de caractère. L’arrivée du Basque est accueillie dans la liesse générale, ce qui fait une sacrée différence avec Blanc considéré, à juste titre d’ailleurs, comme le cinquième ou le sixième choix à l’époque de sa nomination à la tête du club de la capitale, en 2013.

Il reste des constats. Implacables. On va demander à Emery de faire mieux. Ok. En termes de jeu ? Compliqué. De marquer plus de buts ? Très compliqué. En termes de résultats dans les compétitions nationales ? Impossible. De faire mieux que quart de finaliste de la Ligue des champions. Tout à fait possible, même si la route est étroite. Très étroite.

Unai Emery a fait plus que ses preuves au niveau européen. Mais, la saison dernière, il a totalement fait l’impasse sur le championnat d’Espagne, le club andalou terminant à la septième place de la Liga avec aucune victoire à l’extérieur de la saison. Un choix impossible à faire à Paris. Il faudra également qu’il compose avec la personnalité des stars parisiennes, qui sont certainement moins malléables qu’un Adil Rami, un Benoît Trémoulinas ou un Kevin Gameiro.

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Il faudra aussi que le PSG réussisse son recrutement. Parce qu’au moment où on se parle, le quadruple champion de France en titre a perdu 51 buts avec le départ de Zlatan Ibrahimovic. Et qu’on ne voit rien de très tremblant à l’horizon pour remplacer le prolifique attaquant suédois. Comme on le voit, il ne suffit pas de s’asseoir sur le banc parisien pour faire progresser le club. Le challenge est difficile. Infiniment plus compliqué qu’à Séville. Mais Emery est séduisant. Et on ne demande qu’à être séduit. 

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