Noël Le Graët et Didier Deschamps ont donc tranché. A la fin d’un communiqué assez étonnant, puisqu’il est en grande partie une ode à Karim Benzema, ils ont annoncé, mercredi, que l’attaquant français ne disputerait pas l’Euro 2016 en France.
Il y a tout de même quelque chose d’incompréhensible dans le processus du raisonnement. D’un côté strictement sportif, peut-être que les deux derniers matchs de l’équipe de France avec sept buts inscrits, associés à l’éclosion magnifique d’Antoine Griezmann, ont fait dire à Didier Deschamps qu’il était important de préserver le groupe. Ce qui ne veut pas dire que Karim Benzema aurait été rejeté par les autres joueurs. Mais que son retour en Bleu aurait occulté tout le reste. Des considérations sportives à deux balles, sans valeur.
A lire aussi : Le jour d'après pour le PSG…, par Pierre Ménès
A moins que l’on ne nous dise pas toute la vérité. Et une fois que la Fédération française de football a eu accès au dossier, elle a considéré à sa lecture que les conditions n’étaient pas réunies pour son retour en sélection, même si elle affirme le contraire dans le communiqué. Ce qui serait plus logique et fondé que d’avoir marqué trois buts aux Pays-Bas et quatre buts à la Russie. Evidemment, c’est un gâchis pour le joueur du Real Madrid. Mais s’il est dans ces ennuis, c’est aussi parce qu’il s’y est mis dedans à pieds joints avec ses joyeux camarades. Et les faits qui lui sont reprochés sont quand même gravités assez lourde. Quoi qu’il en soit, à l’arrivée, c’est une victoire pour personne. Ni pour l’équipe de France et encore moins pour Karim Benzema.