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Disparition d’Emile : que va-t-il se passer après la découverte des ossements de l’enfant ?

Ce samedi 30 mars, des ossements appartenant à Emile, 2 ans et demi, ont été découverts à proximité du hameau du Haut-Vernet par une promeneuse, confirmant la mort de l’enfant qui faisait jusque-là l’objet d’une disparition inquiétante. Un événement qui devrait permettre à l’enquête, requalifiée pour les chefs d’enlèvement et séquestration, d'évoluer.

Une triste nouvelle. Des ossements appartenant au petit Emile, disparu le 8 juillet dernier à l’âge de 2 ans et demi dans le Haut-Vernet (Alpes-de-Haute-Provence), ont été retrouvés ce samedi 30 mars, a indiqué le parquet d’Aix-en-Provence ce dimanche 31 mars dans un communiqué.

La découverte des ossements a été faite par une promeneuse à proximité du hameau du Vernet. Celle-ci a ensuite averti la gendarmerie.

«Les enquêteurs prenaient possession des ossements immédiatement transportés à l’IRCGN (Institut de Recherche Criminelle de la Gendarmerie nationale : ndlr) afin de faire procéder à des analyses d’identification génétiques qui permettaient de conclure ce 31 mars qu’il s’agissait des ossements de l’enfant Emile Soleil», a fait savoir le parquet.

Des éléments importants pour la suite de l’enquête

Par conséquent, cette découverte macabre va d'abord mettre fin à neuf mois de recherches d’Emile. Néanmoins, «les analyses criminalistiques sur les ossements» se poursuivent «et la gendarmerie nationale se consacre à déployer des moyens pour entreprendre des recherches complémentaires sur la zone géographique où ils ont été retrouvés», a indiqué le parquet.

Mais à l’heure où l’enquête, requalifiée des chefs d’enlèvement et séquestration, demeure ouverte, celle-ci pourrait prochainement être de nouveau requalifiée. Car jusqu’ici, la cause de la mort du bambin reste inconnue.

Tout d’abord, les enquêteurs devraient lever le doute sur les conditions de la disparition d’Emile, «soit à travers l’enlèvement et un crime derrière, soit à travers un accident», a réagi Christian Prouteau, fondateur du Groupe d’intervention de la Gendarmerie nationale (GIGN), sur CNEWS.

«Pour la police scientifique, les éléments devraient lui permettre de définir les conditions dans lesquelles le corps s’est retrouvé dans cet endroit. Aussi, ceux-ci devraient aider à savoir s’il a été démembré du fait des animaux sauvages ou de l'intervention d'un tiers qui voulait se débarrasser de lui d’une autre manière», a ajouté Christian Prouteau.

La science pour résoudre le mystère ?

Hormis les conditions de la disparition d’Emile, c’est aussi le lieu où le corps a été retrouvé qui devrait permettre à l’enquête d’avancer. Car effectivement, pour l’heure, aucune piste n’a été privilégiée. Néanmoins, «la science a la possibilité de faire parler des ossements, les vêtements mais également les végétaux», selon Me Bernard Boulloud, avocat spécialiste des disparition.

«Il y a aussi la terre, le feuillage et le branchage où on a pu retrouver les ossements qui vont parler. On va analyser les éléments végétaux de manière à vérifier si le corps a bien été là et depuis combien de temps il y était (…) On va peut-être aussi retrouver des traces de pas ou des bouts de cigarette afin de savoir si une personne était passée par là», a expliqué Me Bernard Boulloud à CNEWS.

Une question revient tout de même depuis l’annonce de la découverte des ossements : comment, malgré toutes les recherches effectuées par drones, battues et hélicoptère, le corps n’avait pas été retrouvé avant ?

Interrogé par le Figaro, le maire du Vernet, François Balique, s’est défendu indiquant que la zone où ont été retrouvés les ossements d’Emile avait «été archi-fouillée par les gendarmes».

«C’est un endroit où passent les chasseurs et leurs chiens, les habitants quotidiennement et où des travaux forestiers ont été réalisés à l’automne», a-t-il précisé, laissant entendre que «si le corps avait été là depuis le début, il aurait forcément été découvert avant». Une idée qui privilégierait la piste criminelle plutôt qu’accidentelle.

La découverte des ossements, près de neuf mois après la disparition d’Emile, à 1km du Vernet intrigue également Bernard Boulloud. «Il ne faut pas oublier qu’un corps, quelques jours après la mort de la personne, se retrouve en état de putréfaction. Lors de la disparition du bambin, on était en plein été. Il est étonnant que personne n’ait ressenti l’odeur de décomposition du corps», a expliqué l’avocat spécialiste des disparitions.

Quoiqu'il en soit, toutes les pistes devront être étudiées. 

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