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Femme tuée à l'arme blanche en Vendée : ce que l'on sait

Le mis en cause était déjà connu pour des faits de violences intrafamiliales. [LOIC VENANCE / AFP]

Une quarantenaire a été mortellement blessée au couteau dans la soirée du jeudi 1er juin par son ancien compagnon à Montaigu-Vendée. Le mis en cause a été mis en examen et incarcéré, ce samedi 3 juin.

Plusieurs années de violences intrafamiliales soldées par un féminicide. À Montaigu-Vendée, dans la soirée du jeudi 1er juin, une femme a été tuée devant sa fille de huit ans, a révélé le parquet de La-Roche-sur-Yon à l’AFP vendredi 2 juin.

Le mis en cause, son ex-compagnon dont elle était récemment séparée, s’est lui-même dénoncé auprès des secours après l’agression mortelle.

L'homme de 40 ans a été arrêté par les gendarmes sur son lieu de résidence, puis placé en garde à vue. Il a été mis en examen ce samedi 3 juin pour «meurtre sur conjoint» puis incarcéré, a indiqué le parquet à l'AFP, confirmant une information du quotidien Ouest-France.

Une procédure de divorce en cours

Le couple, marié en 2012, était séparé depuis 2021 et une procédure de divorce était en cours. Leur fille de 8 ans habitait au domicile de sa mère, âgée de 39 ans. C'est là que les faits se sont déroulés jeudi vers 23H00. Après l'agression, le suspect avait prévenu ses parents qu'il «pensait avoir tué son ex-compagne», selon un communiqué du parquet diffusé vendredi.

Ceux-ci se sont rendus au domicile de la victime puis ont appelé les pompiers, faute de réponse à leurs appels. Interpellé à son domicile, Fabien B. a raconté lors de sa première audition de garde à vue, s'être rendu au domicile de son ex-conjointe pour «avoir une discussion avec elle sur l'exercice du droit de visite».

Il a dit lui avoir porté deux coups de couteau, l'un au bras gauche et l'autre au niveau des côtes, selon le parquet. Leur fillette, présente et endormie au moment des faits, a été prise en charge à l'hôpital.

L'homme s'en était déjà pris à la victime, raconte une voisine

Le suspect était déjà connu pour des faits de violences intrafamiliales et de harcèlement. Il avait été condamné à une peine d'amende avec sursis en février 2022 pour des appels téléphoniques malveillants à son ex-femme ainsi que pour atteinte à l'intimité de la vie privée. Il avait également fait l'objet d'une ordonnance pénale délictuelle en avril 2023 pour conduite sous l'emprise de stupéfiants et malgré suspension du permis de conduire.

«On savait que, il y a un an et demi, elle s'était prise des coups. (À l'époque) on avait peur pour elle, il avait vidé la maison, il était alcoolisé», a confié une voisine de la victime à l’AFP, sans dévoiler son identité.

«Les gendarmes sont venus plein de fois, mais pas depuis quelque temps. On la savait avec sa petite et on pensait que c'était réglé (...) Malheureusement le pire est arrivé», a-t-elle ajouté.

En 2021, le nombre de féminicides a augmenté de 20% par rapport à l'année précédente, avec 122 femmes tuées par leur conjoint ou ex-conjoint, mentionnent les derniers chiffres disponibles du ministère de l'Intérieur.

Parmi les femmes victimes de féminicides par leur conjoint, 35% avaient déjà subi des violences antérieures de la part dudit compagnon.

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