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Essonne : 12 ans de réclusion criminelle pour avoir asséné un coup de hache à sa nièce

L’agresseur avait donné un coup de hache à la jeune femme, âgée de 30 ans en 2019. [PHILIPPE HUGUEN / AFP]

Un sexagénaire a été condamné mercredi soir par la cour d'assises de l'Essonne a douze ans de réclusion criminelle pour tentative d'assassinat sur sa nièce en 2019.

Un geste d'une violence inouïe. Un homme de 67 ans a été condamné à douze ans de réclusion par la cour d'assises de l'Essonne, mercredi 22 mars, pour tentative d'assassinat sur sa propre nièce. 

Les faits remontent à 2019, selon les informations de nos confrères du Parisien. La victime sortait du bus aux alentours de 8h15, non loin du commissariat de Juvisy (Essonne). 

C'est alors que son agresseur, ganté et encapuché, l'avait attaquée par l'arrière, lui donnant un grand de hache sur la base du crâne. Par miracle, le sac à dos de cette dernière avait amorti la violence du coup. La victime s'en était tirée avec seulement deux vertèbres cassées, tandis que son agresseur était finalement maîtrisé par un passant. 

une histoire familiale

L’histoire commence il y a une dizaine d’années. Originaires d’Inde, les parents de la victime ont fait adopter leur fille par l’oncle et sa tante. Cette dernière ayant la nationalité française, la nièce a alors pu suivre ses études au lycée français de Pondichéry, en Inde.

Alors que la jeune femme était brillante et a réussi à décrocher une bourse, le sexagénaire «très traditionaliste» a essayé de lui mettre des bâtons dans les roues notamment en refusant de signer des documents pour qu’elle entre au lycée puis vienne en France. L’homme aurait été «jaloux» de la réussite de sa nièce alors que son propre fils avait dû arrêter ses études en France en raison de soucis d’ordre psychiatrique.

A la suite de cette situation tendue, les ponts avaient été coupés avec l’agresseur et la nièce était parvenue à rejoindre l’Hexagone en 2007.

Mais en juin 2019, l’homme, qui a rejoint sa femme et son fils en 2010 en France, avait croisé «par hasard» sa victime à la gare de Juvisy. Il lui avait alors demandé de venir chez lui pour faire la paix mais la victime n'a pas donné suite. A cette époque-là, l’homme était décrit comme dépressif et buvait de l’alcool.

«Je voulais lui faire peur»

En colère, l’agresseur s'est alors mis à faire des recherches sur sa nièce et sur ses itinéraires. Quatre mois plus tard, plus précisément le 23 octobre 2019, à 8h15, le sexagénaire avait recroisé sa victime en train de se diriger vers la gare de Juvisy. C'est alors qu'il l'avait attaqué avec une hache, en pleine rue. 

Témoin de cette scène, un passant était intervenu immédiatement, parvenant à ceinturer et désarmer le sexagénaire. Lors de son interpellation, les forces de l’ordre avaient également retrouvé une lame repliable de 15 cm dans la poche de l'individu.

Pour justifier son acte, le sexagénaire a dénoncé, à la barre, «un manque de respect à son nom». «Je voulais lui faire peur verbalement en lui disant : ‘Enlève mon nom’. Mais en arrivant là-bas, ça s’est passé autrement. En une seconde, ça a changé. J’ai commis une faute. Ça a mal tourné», a-t-il dit. 

La défense avait de son côté appuyé sur le handicap de son fils. «En Inde, le handicap est une tare, vous le cachez. Selon leurs croyances, c’est lié à une faute passée, vous l’avez mérité. Le poids de la culpabilité est énorme pour les parents», avait expliqué Me Marie Monsef, l'avocat de l'oncle condamné à douze ans de réclusion ce mercredi 22 mars. 

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