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Jeux Olympiques de Rio : les tops et les flops des Français

Teddy Riner, porte-drapeau de la France, a été à la hauteur des espoirs placés en lui.[JEFF PACHOUD / AFP]

Bien que subsistent encore plusieurs espoirs de médailles pour la France d'ici la fin des Jeux Olympiques, il est déjà possible de réaliser un premier bilan des performances accomplies par les athlètes français au Brésil.

Si certains sports se sont montrés à la hauteur de l'enjeu, d'autres, à l'image de la natation ou du cyclisme sur piste, ont déçu.

LES TOPS

Equitation. Les cavaliers tricolores se sont montrés à la hauteur de l'enjeu. Ce sont eux qui, symboliquement, ont ouvert le compteur des médailles d'or de la délégation française, en remportant, au quatrième jour des épreuves, le concours complet par équipe. Et dire qu'Astier Nicolas - également en argent en concours complet individuel - , Karim Laghouag, Thibaut Vallette et Mathieu Lemoine, participaient à leurs premiers Jeux. Avec également l'or en saut d'obstacle par équipe, les Français ont pour l'instant remporté à Rio deux titres olympiques, ce qui ne leur était pas arrivé depuis...1948.

Boxe. Effacé le zéro pointé de Londres 2012. En attendant les finales de Tony Yoka et de Sarah Ourahmoune, les boxeurs français ont déjà récolté quatre médailles (une d'or, une d'argent et deux de bronze). Estelle Mossely, titrée en -60 kg, a impressionné. Et Sofiane Oumiha a prouvé à 21 ans que la DTN nationale avait en sa possession un diamant dont toutes les facettes n'avaient pas encore été polies. Cela promet.

Athlétisme. La fin des épreuves n'est pas encore intervenue et il paraît peu probable de voir un athlète tricolore remporter l'or olympique dans les jours à venir. Pour autant, le bilan de la France (3 argent, 3 bronze) est d'ores et déjà historique puisqu'il s'agit de sa meilleure moisson depuis les Jeux de 1948 ! La 3e place de Lemaître sur 200 m restera comme l'un des moments forts de ces Jeux côté tricolore.

Aviron. Douze ans, c'est long. C'est pourtant bien la période durant laquelle les rameurs français ont été privés du métal le plus précieux aux Jeux Olympiques. Le 12 août, Jérémie Azou et Pierre Houin (deux de couple poids légers) ont donc succédé au duo Hardy-Vieilledent sacré à Athènes en deux de couple. Si l'on ajoute la médaille de bronze sur le quatre sans barreur poids léger masculin, on peut considérer que l'aviron français a fait le job à Rio.

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Voile. Constat identique à celui de l'aviron, avec une longue traversée dans le désert olympique (douze ans) qui a pris fin grâce à Charline Picon. Troisième avant la dernière régate, la véliplanchiste a réalisé un finish remarquable, devançant au panache la Chinoise Peina Chen et la Russe Stefaniya Elfutina. A noter aussi, le bronze décroché par Pierre le Coq. Le bilan pourrait encore s'amplifier avec les finales en 49er hommes et femmes et en 470 hommes.

Handball féminin et basket féminin. Qualifiées pour les demi-finales de leurs disciplines qu'elles disputent ce jeudi, handballeuses et basketteuses peuvent déjà considérer avoir réalisé de bons Jeux Olympiques. Mention spéciale aux filles du basket, bien que privées de leur meilleur joueuse Céline Dumerc, blessée à quelques jours de l'ouverture des Jeux. La petite meneuse Olivia Epoupa, 22 ans, a réussi à faire oublier son absence, en profitant sans doute pour s'imposer comme la chef d'orchestre des Bleues pour les prochaines années. 

Escrime. Le temps où l'escrime française tournait à 6 ou 7 médailles par Jeux Olympiques (1996, 2000, 2004) est révolu. Il faut se contenter du trio de breloques obtenues (1 d'or, 1 d'argent, 1 de bronze) au Brésil, quatre ans après le fiasco de Londres (0 médaille). Intouchables, Daniel Jérent, Yannick Borel et Jean-Michel Lucenay ont écoeuré les Italiens, pourtant grandissimes favoris, en finale de l'épée par équipes.

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MENTION PASSABLE

Judo. Après un début de tournoi poussif, les judokas français se sont bien repris les deux derniers jours de compétition en glanant quatre breloques dont deux d'or. Un retour express permettant à la France de terminer au deuxième rang du classement des médailles derrière les intouchables japonais (12 !), mais qui ne fait pas oublier les difficultés des premiers combattants tricolores engagés sur les tatamis de Rio. Pour certains ou certaines, le débrief de ces Jeux avec le staff français pourrait s'avérer musclé...

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Canoë. Le bilan des kayakistes au Brésil (1 d'or et 1 de bronze) se situent dans la lignée des précédentes olympiades : il est ni excellent, ni catastrophique. Avec Denis Gargaud, vainqueur du slalom, la France s'est trouvée un successeur à Tony Estanguet vainqueur à Londres et triple champion olympique.

LES FLOPS

Natation. Le flop de Jérémy Stravius éliminé dès les séries du 100 m, la polémique autour du relais 4x200 m et la déception pour Florent Manaudou, «seulement» deuxième du 50 m nage libre... la nage française s'est noyée dans les bassins olympiques. Il faudra vite la page et ne pas hésiter à tirer les leçons nécessaires d'un tel échec pour ne plus toucher le fond de façon aussi honteuse.

Tennis. Entre les polémiques Mladenovic et Benoît Paire puis le fiasco de la paire Herbert-Mahut, pourtant tête de série n°1 en double masculin, le tennis français, a sombré au Brésil et dévoilé aux yeux du monde un bien sombre visage. Le DTN Arnaud Di Pasquale a semblé parfois dépasser par la tournure des dévénements.

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Cyclisme sur piste. C'est désormais acquis : l'âge d'or du cyclisme sur piste français appartient à une époque révolue. La médaille de bronze décrochée en vitesse par équipes ne peut atténue la déception du clan bleu blanc rouge. Comme le reste des autres nations, la France a été dépassée par la Grande-Bretagne dont les avancées technologiques lui ont permis de rafler 11 des 28 breloques mises en jeu.

Volley. La «team Yavbou» s'est vue trop belle. Vainqueur de la Ligue Mondiale en 2015, troisème en 2016, les coéquipiers d'Earvin Ngapeth ont déçu. Ils ne sont même pas parvenus à passer l'obstacle de la phase de poules et ont été sortis sans gloire par le Brésil.

Basket hommes. On attendait une fin en apothéose pour Tony Parker avec à la clé une possible médaille. Au lieu de cela, on eut droit à un tournoi sans saveur, ponctué par une triste débâcle en quart de finale contre l'Espagne (92-67), qui risque de marquer les esprits pendant un long moment. L'histoire de la «génération Parker» se termine sur cette note amère.

Foot féminin. Encore une désillusion ! Malgré l'arrivée du sélectionneur Philippe Bergeroo, les Françaises ont raté leur objectif de remporter une première médaille d'or olympique en s'inclinant 1-0 face aux Canadiennes en quart de finale. La carrière chez les Bleues de Louisa Nécib (145 sélections) se clôture sur cet échec.

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