En direct
A suivre

L'archipel du Vanuatu déclare l'état d'urgence climatique

Le Parlement a soutenu à l'unanimité cette motion, qui fait suite à des déclarations d'urgence climatique similaires de dizaines d'autres pays, dont la Grande-Bretagne, le Canada et les îles Fidji. [PHILIPPE CARILLO / AFP]

L'archipel du Vanuatu a déclaré ce vendredi l'état d'urgence climatique et annoncé un plan de 1,2 milliard de dollars destiné à atténuer les conséquences du réchauffement de la planète.

Les effets de l'évolution des températures sont déjà bien visibles sur l'archipel du Vanuatu. Ce qui a obligé les autorités à déclarer l'état d'urgence climatique pour cet archipel du Pacifique. Afin d'atténuer les effets et de mieux s'adapter à ces derniers, un plan de 1,2 milliard de dollars a également été voté.

Dans un discours devant le Parlement, le Premier ministre Bob Loughman a reconnu que la région Pacifique est déjà touchée par le phénomène de la montée des eaux et des événements climatiques violents. Cet archipel de 300.000 habitants a été frappé par deux puissants cyclones et une sécheresse dévastatrice au cours de la dernière décennie.

«La Terre est déjà trop chaude et peu sûre», a déclaré le Premier ministre Bob Loughman. Ajoutant que «nous sommes en danger maintenant, pas seulement dans le futur».

Le Parlement a soutenu à l'unanimité cette motion, qui fait suite à des déclarations d'urgence climatique similaires de dizaines d'autres pays, dont la Grande-Bretagne, le Canada et les îles Fidji.

Pour l'émergence d'une législation internationale

«La responsabilité du Vanuatu est de faire en sorte que les nations responsables fassent correspondre leur action à l'importance et à l'urgence de la crise», a déclaré le chef du gouvernement. «L'utilisation du terme d'urgence est une façon de signaler la nécessité d'aller au-delà des mesures habituelles».

Cette déclaration intervient alors que le Vanuatu mène une campagne diplomatique afin d'obtenir un avis légal de la Cour internationale de justice, la plus haute juridiction de l'ONU, sur les conséquences du réchauffement climatique.

Le petit Etat du Pacifique espère, bien qu'un avis juridique de la CIJ ne soit pas contraignant, qu'il contribuera à l'émergence d'une législation internationale pour les générations à venir sur les conséquences matérielles et humaines du réchauffement climatique. Cette initiative doit être débattue lors de la prochaine assemblée générale de l'ONU en septembre.

Le Premier ministre a également fait état d'un plan d'un montant de 1,2 milliard de dollars destiné à limiter les conséquences du changement climatique. La majeure partie de son financement devra provenir de pays donateurs, a-t-il précisé.

Cette semaine, lors d'un déplacement aux îles Fidji, la nouvelle ministre australienne des Affaires étrangères, Penny Wong, a promis que son pays présenterait «très bientôt» des objectifs plus ambitieux en matière d'émissions de gaz à effet de serre, et serait candidat pour co-organiser avec les îles du Pacifique un sommet COP (Conférence des Parties) de l'ONU pour le climat.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités