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La santé au coeur de la conférence environnementale

Diesel, pesticides, pollution de l'air, lignes à très haute tension, phtalates, ondes: tous ces sujets qui mêlent environnement et santé et inquiètent particulièrement les Français seront au coeur de la conférence environnementale, vendredi et samedi à Paris. [AFP] Diesel, pesticides, pollution de l'air, lignes à très haute tension, phtalates, ondes: tous ces sujets qui mêlent environnement et santé et inquiètent particulièrement les Français seront au coeur de la conférence environnementale, vendredi et samedi à Paris. [AFP]

Diesel, pesticides, pollution de l'air, lignes à très haute tension, phtalates, ondes: tous ces sujets qui mêlent environnement et santé et inquiètent particulièrement les Français seront au coeur de la conférence environnementale, vendredi et samedi à Paris.

Un sondage publié mercredi, réalisé par l'Ifop pour WWF-France et du Rassemblement pour la planète, fédération d'une cinquantaine d'ONG, montre que les Français attendent avant tout de la conférence des décisions sur les risques que fait peser l'environnement sur la santé.

"Ce sondage confirme le grand intérêt des Français pour les questions de santé environnementale", souligne Nadine Lauverjat, présidente du Rassemblement pour la planète, qui attribue aux ONG le mérite de l'inscription de la santé à l'agenda de la conférence. "Le gouvernement doit maintenant prendre des engagements forts dans ce domaine".

Sous la houlette d'Agnès Buzyn, qui dirige l'Institut national du cancer, ONG, syndicats, et parlementaires vont débattre du sujet en présence de la ministre de la santé Marisol Touraine, mais comme pour les autres tables rondes, les thèmes de discussion sont à peine ébauchés. "Il n'y a pas de tabou, tous les sujets pourront être abordés", affirme-t-on au ministère de l'Ecologie.

L'utilisation du diesel comme carburant automobile est mis en avant par les ONG comme un exemple caricatural des liens évidents entre économie, santé et environnement.

Réputé meilleur pour le climat que le moteur à essence en générant moins de CO2, le diesel a connu un succès remarquable en France, grâce à une politique fiscale avantageuse. A ce jour, 60% du parc automobile français est constitué de voitures roulant au diesel.

Or les moteurs au diesel émettent des particules fines à l'origine de quelque 42.000 morts prématurées par an, selon le ministère de l'Ecologie, et un gaz, le dioxyde d'azote, responsable de maladies respiratoires et cardio-vasculaires. Le diesel a été classé en juin comme cancérogène par le Circ, l'agence pour le cancer de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

 

Maladies chroniques

Les écologistes ont fait le calcul: selon eux, le coût de l'utilisation du diesel, si l'on ajoute le manque à gagner du fait d'une détaxe partielle, les décès prématurés, les journées d'hôpital, les absences au travail et l'importation du gazole, dépasse par an les 40 milliards d'euros.

Du "perdant perdant" pour le Rassemblement pour la planète.

Plus généralement, l'OMS a reconnu l'an dernier l'existence d'une épidémie de maladies chroniques, à l'origine des deux tiers des décès dans le monde. Même si le vieillissement des populations y joue un rôle, elles sont largement imputables, selon médecins et chercheurs, aux interactions de l'environnement et du mode de vie: pollutions chimiques, pesticides, alimentation, vie urbaine, sédentarité...

La conférence devrait annoncer les résultats déjà actés du deuxième Plan national santé environnement (PNSE), qui vient à échéance en 2013.

"C'est une vision très classique, totalement insuffisante, ce n'est pas ça l'enjeu", regrette André Cicolella, responsable du Réseau environnement santé, pour lequel la santé environnementale "doit être au coeur des politiques de santé, pas à la marge, et constituer une priorité de recherche".

"Savoir comment les différents environnements s'influencent, c'est un énorme challenge scientifique", dit-il.

"Il y a 1000 cas nouveaux de cancer par jour, il faut vraiment faire le lien entre santé et environnement", renchérit Serge Orru, directeur général de WWF. Pour lui, "on ne peut pas produire du confort en détruisant la santé humaine et l'écosystème, il faut une nouvelle société, une révolution culturelle".

 

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