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Biocarburants ou alimentation, la France veut choisir

La France veut marquer une pause dans le développement des biocarburants entrant en concurrence avec les cultures à vocation alimentaire, selon le plan d'action pour l'agriculture présenté mercredi par le ministre chargé du secteur, Stéphane Le Foll. [AFP] La France veut marquer une pause dans le développement des biocarburants entrant en concurrence avec les cultures à vocation alimentaire, selon le plan d'action pour l'agriculture présenté mercredi par le ministre chargé du secteur, Stéphane Le Foll. [AFP]

La France veut marquer une pause dans le développement des biocarburants entrant en concurrence avec les cultures à vocation alimentaire, selon le plan d'action pour l'agriculture présenté mercredi par le ministre chargé du secteur, Stéphane Le Foll.

"La question" des objectifs d'incorporations de biocarburants dans les carburants traditionnels, "qui peuvent détourner des usages alimentaires des quantités importantes de produits agricoles, doit être mise sur la table", souligne la communication de M. Le Foll présentée en Conseil des ministres.

Cette pause voulue par Paris se traduira au niveau national par la limitation à 7% du taux d'incorporation dans les carburants des biocarburants dits de première génération, issus notamment des cultures de maïs, de canne à sucre, de céréales ou encore de soja, de colza et de tournesol.

Paris entend atteindre l'objectif européen de 10% d'énergies renouvelables dans les carburants, en favorisant le développement des biocarburants dits de deuxième génération. Ces derniers utilisent de la matière organique n'entrant pas en conflit avec l'alimentation ou des végétaux poussant sur des terres agricoles de mauvaise qualité.

La France entend en outre faire de sa proposition une "position collective au niveau européen", poursuit le texte présenté par M. Le Foll.

Déjà cet été, le directeur général de la FAO José Graziano da Silva avait demandé aux Etats-Unis de suspendre leur production de bioéthanol à partir de maïs pour éviter une crise alimentaire, dans une tribune publiée par le quotidien britannique Financial Times.

La sécheresse qui a sévit dans le pays au cours de l'été a en effet fortement endommagé les cultures de maïs, provoquant des tensions sur les marchés.

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