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La France pourrait annoncer un déficit public moindre

Il y aura une baisse du déficit pour 2014 par rapport à ce qui était prévu.[AFP Archives]

La France pourrait enregistrer un déficit public meilleur que prévu en 2014, "autour de 4%", a assuré le Premier ministre Manuel Valls mercredi soir, une très bonne nouvelle pour se conformer aux exigences européennes en 2015.

 

"Il y aura une baisse du déficit pour 2014 par rapport à ce qui était prévu. On avait prévu 4,4%, ça sera sans doute autour de 4%", a déclaré le Premier ministre sur France 3. "La dette française baisse", a-t-il ajouté.

L'Insee doit publier jeudi à 7h30 une première estimation du déficit public (Etat, protection sociale, collectivités territoriales) pour l'année dernière. Il doit également publier, à 8H45, le chiffre de la dette au quatrième trimestre 2014, ainsi qu'une nouvelle estimation, plus détaillée, de la croissance économique et de ses composantes en 2014.

 

De bonnes nouvelles ?

Le gouvernement avait révisé à la hausse en septembre sa prévision de déficit public en 2014, annonçant un creusement par rapport à 2013. Il prévoyait alors qu'il passe de 4,1% du Produit intérieur brut en 2013 à 4,4% en 2014, alors que le déficit a régulièrement baissé depuis l'arrivée de la gauche au pouvoir.

Mais depuis plusieurs semaines, le ministre des Finances Michel Sapin avait prévenu que le résultat final serait moins élevé que cette prévision, au vu notamment d'un meilleur résultat qu'escompté du déficit du seul Etat français.

 

Paris sous pression

Entretemps, Paris a obtenu de Bruxelles un délai de deux ans supplémentaires, jusqu'en 2017, pour ramener ce déficit en dessous de la barre des 3% du PIB exigée par les textes européens. Mais la Commission européenne a fixé à la France une trajectoire plus ardue que celle jusqu'ici tracée par le gouvernement, demandant qu'elle atteigne 4% dès 2015 puis 3,4% en 2016 et 2,8% en 2017. 

Alors que les signes d'une reprise apparaissent en ce début d'année, un déficit public "autour de 4%" dès 2014 est donc une très bonne nouvelle pour Paris.

 

Les élections départementales

A quatre jours du deuxième tour des élections départenamentales, le Premier ministre s'est voulu très volontariste mercredi, se disant convaincu du retour de "la croissance et de la confiance"."L'année 2015 sera l'année du retour de la croissance", a déclaré M. Valls un peu plus tôt dans la journée lors d'un meeting à Fresnes.

"Nous savons parfaitement, et nous le savions, que tant que nous n'avons pas une croissance plus forte, autour de 1,5%, il est difficile de créer de l'emploi, d'autant plus que nous avons beaucoup de jeunes qui rentrent sur le marché de l'emploi", a rappelé le Premier ministre. 

Le gouvernement prévoit pour l'instant 1% de croissance en 2015. Les premiers chiffres portant sur les trois premiers mois de l'année seront publiés par l'Insee le 13 mai.

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