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DSK attendu à Belgrade pour conseiller le gouvernement serbe ?

Dominique Strauss-Kahn, ancien directeur du FMI, reconverti en conseiller économique[AFP / ARCHIVES]

Selon le vice-Premier ministre serbe Aleksandar Vucic, l’ancien directeur du Fond Monétaire International a donné "un accord de principe" pour devenir conseiller auprès de son gouvernement. DSK est attendu à Belgrade dès la semaine prochaine.

 

DSK refait parler de lui, mais cette fois c’est sa réputation d’expert financier que l’on salue. L’ancien directeur du Fond Monétaire International (FMI) va en effet conseiller le gouvernement serbe sur sa politique économique. C’est ce qu’a annoncé jeudi soir, Aleksandar Vucic, le vice-Premier ministre de cette République des Balkans, dans une interview accordée à la télévision d’Etat serbe (RTS).

Selon ses déclarations, DSK devrait en devenir "un des conseillers du gouvernement serbe". Aleksandar Vucic précise que sa tâche consistera à "assister le ministre des Finances, moi-même et le Premier ministre Ivica Dacic".

Dominique Strauss-Kahn "va aider la Serbie à reprogrammer sa dette. Il n'a pas été particulièrement content lorsqu'il a vu l'état de nos finances, mais il a déjà proposé des solutions", a-t-il ajouté en faisant allusion notamment au 24% de taux de chômage que connait son pays.

Il a également justifié la décision de son gouvernement d’une manière assez étonnante. "Par exemple, le grand Picasso traitait mal les femmes et les enfants, mais certaines autres personnes comme Hitler aimaient les femmes. Si vous voulez juger Strauss-Kahn à cette aune, alors vous pouvez avoir un jugement négatif", a-t-il dit.

Aujourd’hui, dans une déclaration faite à l’AFP, le vice-Premier ministre serbe a apporté d’autres détails : "Nous avons un accord de principe et il ne reste qu'à résoudre des détails techniques. Nous nous attendons à ce que Dominique Strauss-Kahn, 64 ans, vienne à Belgrade la semaine prochaine" a-t-il déclaré.

Pour le moment pourtant, ni l’ancien directeur général du FMI, ni son entourage, n’ont validé les déclarations du vice-Premier ministre serbe.

 

Les clients très discrets de DSK

Après les affaires du Sofitel puis du Carlton, DSK avait déclaré fin juillet dans un entretien accordé à la télévision russe Rossia 24, que la politique était "du passé".  Il avait assuré qu'il souhaitait désormais se consacrer à ses nouvelles fonctions de conseil.

"Aujourd'hui j'œuvre en tant que conseiller de gouvernements et de grandes entreprises dans de nombreux pays, dans tous les coins du monde : en Russie, en Afrique, en Amérique latine", avait-t-il expliqué.

Mais l’ancien présidentiable socialiste reste discret sur ses affaires. Sur le site de Parnasse, sa société de conseil, aucun client, français ou étranger, n’est référencé.

En août, le site Rue89 avait justement cherché à savoir qui étaient vraiment ses clients et quelles étaient les prestations fournies.

Sur la base des comptes que DSK avait déposés au greffe du tribunal de commerce de Paris, le site indiquait que sa société de conseil réaliserait un bénéfice de 216 000 euros mensuels. Ces chiffres concernent les trois premiers mois d’activités de cette société, soit entre septembre et décembre 2012.

On sait en revanche que Dominique Strauss-Kahn a été nommé en juillet membre du conseil de surveillance de deux institutions financières détenues à majorité par les pouvoirs publics russes : le Fonds russe des investissements directs (RDIF) et la Banque russe de développement des régions (BRDR), contrôlée par le pétrolier Rosneft.

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