Jean-Pierre Gaillard, ancien chroniqueur boursier et président du cercle des Economiste, revient sur la baisse attendue du rendement du livret A. Il devrait passer au 1er février de 2,25 à 1,75%.
Après plusieurs décennies passées comme chroniqueur boursier, Jean-Pierre Gaillard conseille désormais les investisseurs via le site La Banque et votre argent. Il est par ailleurs le Président du Cercle des Epargnants.
Avec la crise, comment les Français épargnent-ils ?
Ils cherchent la plus grande sécurité possible. Ils ont peur des placements qui comportent un certain nombre de risques et comme le rendement est fonction de ce risque, les placements à faible taux sont privilégiés.
Le Livret A reste-t-il attractif ?
Avec un taux de 1,75%, ça ne va pas encourager les Français à y déposer leurs économies. Il ne faut, en tous cas, y mettre que de l’argent de passage, pour quelques jours ou quelques semaines. Si c’est pour le remplir et le laisser dormir six mois ou un an, il y a beaucoup mieux à faire, avec des placements plus rémunérateurs aux risques limités.
Ce taux n’est pas rentable ?
Le rendement est, non pas inférieur à l’inflation car on a une inflation très basse, mais inférieur au panier de la ménagère. Parce que dans l’indice des prix que l’on voit, si le prix des téléviseurs, des réfrigérateurs peuvent baisser, quand on fait son marché, on s’aperçoit que l’inflation est plus importante.
Où faut-il mettre son argent ?
Je pense à l’assurance vie qui, en ce moment, rapporte du 3,5 ou 3,6%. Et il y a l’autre placement qui garde ses avantages fiscaux : les PEA (plan d’épargne en actions). Certes les actions sont des placements risqués mais le marché a un potentiel très important car les cours ont été massacrés. Et comme ils sont très bas, le risque reste limité à l’heure actuelle. D’ailleurs, on a vu qu’en 2012, un rattrapage a commencé à se produire.
Effectivement, la bourse reverdit à plus de 3 700 points. Le cap des 4 000 points est-il accessible cette année ?
Il est accessible, c’est même ce que donne les prévisions consensuelles pour la fin de l’année. Attention tout de même à ne pas faire n’importe quoi, à ne pas mettre ses œufs dans le même panier. Mais je pense qu’avec un bon PEA ou une bonne SICAV, et bien aidé par un conseiller, 2013 s’annonce indiscutablement comme l’année des actions.
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