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Molières 2024 : «Courgette» et «Le cercle des poètes disparus» en tête des nominations

L'adaptation scénique du roman «Autobiographie d'une courgette», de Gilles Paris, déjà porté sur grand écran en 2016, part favori. [JOEL SAGET / AFP]

L’Académie des Molières a dévoilé la liste des nominations de la 35e édition de la grand-messe du théâtre , qui se tiendra le 6 mai aux Folies Bergère. «Courgette», adaptée du roman de Gilles Paris, «Autobiographie d’une courgette», et «Le Cercle des poètes disparus», d'après le film culte, font la course en tête.

Un duo de favoris. Avec sept nominations, «Courgette», adaptation à la scène du roman à succès de Gilles Paris «Autobiographie d’une courgette», par Paméla Ravassard et Garlan Le Martelot, part en tête. Déjà portée sur grand écran sous la forme d’un film d’animation en 2016, avec à la clé deux César (meilleure adaptation et meilleur film d’animation) et une nomination aux BAFTA et aux Oscars, l’histoire de ce petit garçon placé en foyer où il va devoir apprendre à se construire, concourt notamment pour le Molière de la meilleure pièce et du meilleur metteur en scène de théâtre public. Il vaut à ses interprètes, Vanessa Cailhol, Garlan Le Martelot, Lola Roskis, Vincent Viotti et Florian Choquart pas moins de cinq nominations pour leur performance sur scène.

Deux adaptations célébrées

Autre événement de la rentrée théâtrale, l’adaptation pour la première fois sur scène en France du «Cercle des poètes disparus», d’après le film culte de Peter Weir, décroche de son côté six nominations. Elle est notamment en lice pour le Molière de la meilleure pièce de théâtre privé, la meilleure mise en scène pour Olivier Solivérès, et vaut à Stéphane Freiss une nomination dans la catégorie meilleur comédien de théâtre privé pour sa performance dans le costume de Mr Keating, mémorable professeur de lettres campé à l’écran par Robin Williams. Dans cette catégorie, l'acteur de 63 ans sera en concurrence avec Vincent Dedienne (Un chapeau de paille d’Italie), Maxime d’Aboville (Pauvre Bitos - le dîner de têtes) et Thierry Frémont (Le repas des fauves).  

En tête, ces deux adaptations sont talonnées par le thriller théâtral «Denali», inspiré d’une histoire vraie, et «4211 km», récit d’une famille iranienne réfugiée en France, qui décrochent respectivement quatre nominations.

Du côté des grands classiques, «Un tramway  nommé désir», de Tennessee Williams, offre trois nominations à ses interprètes. Lionel Abelanski et Alysson Paradis, sont respectivement nommés pour le Molière du meilleur second rôle masculin et féminin, et Cristiana Reali concourt pour celui de la meilleure comédienne de théâtre privée pour son rôle de Blanche Dubois, face à Pascale Arbillot, pour sa performance dans «Interruption», pièce forte sur l'avortement, Ariane Ascaride dans «Gisèle Halimi, une farouche liberté», et Noémie Lvovsky dans «Vidéo club».

Visages bien connus du grand public, Laetitia Casta et Roschdy Zem, réunis sur scène dans «Une journée particulière» d'Ettore Scola, sont quant à eux respectivement en lice pour le Molière de la comédienne et du comédien de théâtre public. Ce dernier sera en compétition avec plusieurs poids lourds : Charles Berling pour «Après la répétition/persona», Laurent Lafitte de la Comédie Française pour «Cyrano de Bergerac», et Micha Lescot pour «Richard II».

Jeune génération et habitués au coude-à-coude 

Du côté du rire, deux femmes - Sophia Aram (Le monde d’après) et Elodie Poux (Le syndrome du papillon) - et deux hommes - Fabrice Eboué (Adieu Hier) et Pablo Mira (Passé simple) - se disputeront le Molière de l’humour.

Toujours dans le registre comique, après avoir joué ensemble au début des années 2000 dans La troupe à Palmade, qui a vu naître toute une génération d’artistes, Rudy Milstein et Julien Ratel seront cette fois en concurrence pour le Molière de la comédie, avec leur pièce respective «C’est pas facile d’être heureux quand on va mal», et «Ferme bien ta gueule», face à « Mondial Placard» de Côme de Bellescize, et «Vidéo Club», de Sébastien Thiéry, habitué de la cérémonie.

Sur le plan musical, Mamma Mia, porté par sa bande-son légendaire d’Abba, et «Spamalot», d’après le spectacle des Monty Python - tous deux de retour sur scène cette année après avoir déjà fait les belles heures de la scène parisienne par le passé - sont nommés dans la catégorie meilleure comédie musicale. Un titre que la dernière création de Dove Attia, «Molière, le spectacle musical», hommage à Jean-Baptiste Poquelin, mis en scène par Ladislas Chollat, et «L’opéra de quat’sous», dirigé par Thomas Ostermeier, tenteront également de rafler.

Lui cumule les casquettes. Nommé pour sa mise en scène du «Cercle des poètes disparus», Olivier Solivérès concourt également pour le Molière du spectacle jeunesse - genre qu'il affectionne depuis de nombreuses années - avec «Les aventures de Pinocchio». Mais il devra composer avec «Denver, le dernier dinosaure», d’Arthur Jugnot et Guillaume Bouchède, d'après le célèbre dessin animé des années 1990, «Icare» de Guillaume Barbo, et «Neige», de Pauline Bureau, eux aussi en lice.

Enfin, à souligner, après avoir été porté à l’écran en octobre dernier, l’adaptation scénique du «Consentement», de Vanessa Springora avec Ludivine Sagnier est nommée dans la catégorie seul en scène.

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