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Rentrée théâtrale : les 15 pièces à voir en 2024

Entre créations, adaptations inédites et têtes d'affiche, les planches réservent de belles surprises en 2024. [DR]

Alors que l’année touche à sa fin, que réserveront les planches en 2024 ? De janvier à mars, la rentrée théâtrale s'annonce des plus prometteuses.

Créations, adaptations inédites, comédies, grands classiques et têtes d'affiche investiront les scènes parisiennes et réserveront de belles surprises. Parmi elles, le film culte «Le cercle des poètes disparus», qui sera transposé pour la première fois sur scène en France. Alexis Michalik, Laurent Ruquier, Sébastien Azzopardi, Isabelle Mergault ou encore Hadrien Raccah dévoileront leur nouvelle création, quand Clémentine Célarié, Elodie Navarre, Christiana Reali, Amanda Lear et, en mars, Isabelle Huppert monteront elles sur scène. 

«Le cercle des poètes disparus» adapté sur scène 

«Le cercle des poètes disparus» - film culte écrit par Tom Schulman d'après ses propres souvenirs, réalisé par Peter Weir et sorti en 1990 avec à la clef un Oscar du meilleur scénario original et un césar du meilleur film étranger - s'apprête à être adapté pour la première fois sur scène en France. Pour redonner vie à cette bouleversante histoire d'émancipation - adaptée en français par Gérald Sibleyras (trois Molières) et mise en scène par Olivier Solivérès, maître des spectacles jeunesse - Stéphane Freiss reprendra le rôle de Mr Keating.

L'acteur césarisé en 1989 pour «Chouans !», également lauréat d'un Molière  trois ans plus tard, aura la lourde tâche de succéder à Robin Williams, inoubliable dans le costume de ce professeur de lettres, original et passionné qui, plutôt que d'adopter les méthodes austères et conformistes du prestigieux établissement Weston qui l'emploie n'aura qu'un objetcif : encourager ses étudiants à refuser l'ordre établi pour devenir ce à quoi ils aspirent. 

«Le cercle des poètes disparus», à partir du 24 janvier, Théâtre Antoine, Paris. 

La nouvelle création d'Alexis Michalik

Alexis Michalik (Le porteur d'histoire, Le cercle des illusionnistes, Edmond, Une histoire d'amour...) revient en cette rentrée théâtrale avec une nouvelle création au cœur de l'actualité, intitulée «Passeport». Une pièce d'identité qui sur scène, reste la seule chose à laquelle Issa, jeune Érythréen laissé pour mort dans la «jungle» de Calais et ayant perdu la mémoire, peut se rattacher pour obtenir un titre de séjour.

Un récit qu'Alexis Michalik, érigé au rang de star des planches françaises depuis maintenant plus de dix ans, ne veut pas qualifier de «théâtre militant ou documentaire, mais d'histoire humaine», avant tout. 

«Passeport», à partir du 26 janvier, Théâtre de la Renaissance, Paris. 

Un casting 5 étoiles au service du rire

Le théâtre Edouard VII accueille une équipe de choc en cette rentrée, en programmant «L'amour chez les autres» du dramaturge britannique multirécompensé Alan Ayckbourn. Cette comédie à rebondissements, mettant en scène trois couples, une infidélité et une histoire d'alibi à dormir debout, réunit un casting 5 étoiles de bout en bout.

Virginie Hocq, Arié Elmaleh, Jonathan Lambert, Andy Cocq, Julie Delarme et Sophie Bouilloux donneront en effet vie à ce texte adapté en français par Marie-Julie Baup - lauréate de trois Molières en mars dernier pour «Oublie-moi», pièce qu'elle a d'ailleurs adaptée. Des comédiens qui seront en prime mis en scène par Ladislas Chollat (Harold et Maud, Le père, Le fils, Momo...) et costumés par Jean-Daniel Vuillermoz. Un cocktail de haut vol. 

«L’amour chez les autres», à partir du 18 janvier, Théâtre Edouard VII, Paris.  

Un «cyrano» au concept intriguant

Avec «Cyrano, 5040 combinaisons possibles», la compagnie Les Divergents propose une version audacieuse de la pièce d'Edmond Rostand. Et pour cause, si la pièce reste fidèle au texte en tout point, chaque soir ce sera au public de choisir la distribution, tous les comédiens et les comédiennes étant capables de jouer n'importe quel rôle.

L'occasion par exemple de voir jouer Cyrano par une femme et Roxane par un homme ou bien de voir ces personnages incarnés par deux femmes ou deux hommes, donnant lieu à une pièce différente lors de chaque représentation. Un concept déjà éprouvé par la compagnie avec le classique de Shakesapeare «Roméo et Juliette». 

«Cyrano», du 16 janvier au 17 mars, Théâtre Libre, Paris. 

La nouvelle comédie de Sébastien Azzopardi

Une histoire de couple qui promet. Après «L'embarras du choix», «La dame Blanche», «Mission Florimont», «Le tour du monde en 80 jours» et évidemment «Dernier coups de ciseaux», qu'il a adaptée, Sébastien Azzopardi signe en ce début d'année une nouvelle création et sa première comédie romantique. Dans «Ma version de l'histoire», il explore la vie de Sam et Valentine, ensemble depuis vingt ans. Mais alors qu'ils entament une thérapie de couple, leur vision de l'histoire ne concorde pas vraiment. Qui est dans le vrai ? Une partition que Sébastien Azzopardi campe au côté de Miren Pradier. 

«Ma version de l’histoire», à partir du 10 janvier, Théâtre Michel, Paris. 

Clémentine Célarié dans un rôle poignant

Un texte qui interpelle. Clémentine Célarié porte sur scène le roman de David Lelait-Helo «Je suis la maman du bourreau». Un ouvrage récompensé du prix Claude Chabrol en 2022, qu'elle a adapté, mis en scène et qu'elle incarne, se glissant sur scène dans la peau d'une mère, dont le cœur éclate quand elle apprend que son fils tant aimé est un prêtre pédophile. 

«Je suis la maman du bourreau», à partir du 18 janvier, La Pépinière Théâtre, Paris. 

Amanda Lear de retour sur les planches 

Amanda Lear est de retour sur scène à 84 ans, dans «L'argent de la vieille». Après «Qu'est-il arrivé à Bette Davis et Joan Crawford ?» il y a trois ans, où elle partageait l'affiche avec Michel Fau en star hollywoodienne, elle campera cette fois une milliardaire ayant pris l'habitude lors de ses voyages de promettre toute sa fortune à qui la battra aux cartes. Elle a rendez-vous à Paris avec Jean-Luc et Pierrette qui, chaque année, tentent leur chance. Aidés de leur fille, la partie peut commencer entre manipulation et rire. Une comédie dans laquelle elle donnera notamment la réplique à Atmen Kelif.  

«L’argent de la vieille», à partir du 1er février, Théâtre Libre, Paris.  

Elodie Navarre en avocate dont la vie bascule 

Après l'actrice américaine Jodie Comer (Killing Eve), récompensée aux Etats-Unis d'un Tony Award et en Grande-Bretagne d'un Olivier Award de la meilleure actrice dans une pièce de théâtre pour sa performance dans «Prima Facie» cette année, c'est au tour d'Elodie Navarre de porter sur scène en France cette pièce primée de Suzi Miller.

Seule sur scène, la comédienne donnera vie à ce récit : l'histoire d'une brillante avocate, issue d'un milieu ouvrier, dont la spécialité est de défendeur des hommes accusés de viols et d'agressions sexuelles, jusqu'à ce que sa vie bascule après avoir été elle-même confrontée à une agression. Une pièce mise en scène par Géraldine Martineau, pensionnaire de la Comédie Française, lauréate de deux Molières. 

«Prima Facie», à partir du 17 janvier, Théâtre du Petit Montparnasse, Paris. 

Cristiana Reali dans l'univers de Tennessee Williams 

Cristiana Reali se glisse dans la peau de Blanche DuBois, héroïne tragique d’«Un tramway nommé désir». Le chef d'œuvre de Tennessee Williams, monté pour la première fois sur scène en 1947 à Broadway, avec Marlon Brando dans le rôle de Stanley, et adapté quatre ans plus tard au cinéma par Elia Kazan, fait l'objet d'une nouvelle adaptation en cette rentrée. Dans le rôle de cette héroïne guettée par la folie, venue s'installer chez sa sœur Stella, la comédienne donnera la réplique à Alysson Paradis et Lionel Abelanski, qui reprend le costume de Stanley, ouvrier brutal et viril n'appréciant pas l'arrivée de Blanche dans son foyer. 

«Un tramway nommé désir», du 31 janvier au 31 mars, Les bouffes parisiens, Paris.

Une drôle de question 

Doit-on toujours dire toute la vérité à ses amis d'enfance ? Et ce, même si l'un d'eux vient d'être papa et que son bébé est moche ? Telle est le point de départ savoureux du «Vertige», la nouvelle pièce d'Hadrien Raccah, après «L'invitation», interprétée notamment par Gad Elmaleh, «Les grandes ambitions», campée par Matt Pokora et «Suite royale», avec Elie Semoun et Julie de Bona. Une question cornélienne à laquelle vont devoir répondre Lisa, Marc et Benjamin dans cette comédie sur l'amitié, ses non-dits et ses petits mensonges, qui réunira sur scène Andy Cocq, Alexis Moncorgé, Anne-Sophie Germanaz et Arthur Fenwick.  

«Le Vertige», à partir du 1er février, Théâtre de la Madeleine, Paris. 

Isabelle Mergault et Jean-Luc Reichmann réunis

Isabelle Mergault est de retour avec une nouvelle comédie écrite pour Jean-Luc Reichmann. Dans «Le bracelet», sa septième pièce en tant qu'auteur, elle n'hésite pas à se jouer de l'animateur, à qui Isabelle Mergault donne d'ailleurs la réplique. Et pour cause, sur scène Jean-Luc Reichmann incarnera André, de retour chez lui, après 18 ans de détention, un bracelet électronique à la cheville. Sauf que les retrouvailles avec sa femme et sa fille sont loin d'être idéales et qu'un étrange homme de maison vient, comme par hasard, de se faire embaucher. D'ailleurs, méritait-il vraiment d'aller en prison ? 

«Le bracelet», à partir du 14 février au Théâtre des Nouveautés, Paris.

François Berléand : deux pièces sinon rien 

A peine son rôle dans «La Note» au côté de Sophie Marceau terminé, François Berléand reprend déjà du service. Le comédien investira le théâtre Montparnasse avec deux pièces à la rentrée. Il endossera en janvier le rôle du père de la psychanalyse dans «Freud et la femme de chambre» - l'histoire d'une rencontre entre Freud et une jeune femme (Nassima Benchicou), où chacun se révèle sur une mise en scène d'Alain Sachs - avant de donner, dès février, la réplique à Nicolas Briançon dans «Poiret Serrault Extraits extra». Les deux comédiens interprèteront une série de sketchs qui redonnent vie au mythique duo de «La Cage aux folles».

«Freud et la femme de chambre», à partir du 20 janvier et «Poiret Serrault Extraits Extras», à partir du 14 février, Théâtre Montparnasse, Paris. 

Laurent Ruquier tend le micro à la Joconde 

Mais quelle bonne idée ! Dans sa nouvelle pièce «La Joconde parle enfin», Laurent Ruquier tend le micro à celle qui, chaque année, réunit autour d'elle plus de 10 millions de visiteurs. L'occasion pour cette star, campée par Karina Marimon, de raconter sa version de l'histoire, depuis sa création, au début du 16e siècle par Léonard de Vinci, à sa vie sous les projecteurs au musée du Louvre. 

«La Joconde parle enfin», à partir du 15 février 2024, Théâtre de l'Œuvre, Paris.  

Ibrahim Maalouf fait ses premiers pas au théâtre 

Le célèbre trompettiste Ibrahim Maalouf fait ses débuts au théâtre au côté de l'excellent Thibault de Montalembert. Dans «Un homme qui boit rêve toujours d'un homme qui écoute», les deux artistes donneront vie sur scène à l'histoire d'amitié profonde entre deux hommes : Pierre, musicien français et Zireg, écrivain algérien. Une création de Denise Chalem - lauréate d'un Molière en 2005 pour sa pièce «Dis à ma fille que je pars en voyage» - que le duo interprètera au côté de Sarah-Jane Sauvegrain. 

«Un homme qui boit rêve toujours d'un homme qui écoute», du 27 février au 31 mars, 13e Art, Paris. 

Isabelle Huppert dans «Bérénice»

Electron libre du cinéma, amoureuse du théâtre, Isabelle Huppert aime camper sur scène les grandes héroïnes au destin tragique. La comédienne retrouvera donc les planches en mars prochain dans «Bérénice» de Racine. Une nouvelle adaptation mise en scène par Romeo Castellucci, qui convoquera sur le plateau dispositifs sonore et plastique.

«Bérénice», du 5 au 28 mars, Théâtre de la Ville Sarah Bernhardt, Paris. 

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