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Molières 2023 : «Oublie-moi» et la Comédie Française grands gagnants de la cérémonie

«Oublie-moi», montée et jouée par Marie-Julie Baup et Thierry Lopez a remporté quatre Molières. [EMMANUEL DUNAND / AFP]

La 34e édition des Molières a récompensé hier le meilleur du théâtre français, à l’occasion d’une cérémonie qui a donné lieu à une prise de parole surprise de la ministre de la Culture Rima Abdul-Malak interpellée par la CGT spectacle. «Oublie-moi», pièce sur Alzheimer, et la Comédie Française ont triomphé, raflant respectivement quatre Molières.

Grande gagnante de cette 34e cérémonie, «Oublie-moi», une histoire d’amour confrontée à la maladie d’Alzheimer, s’est illustrée hier en remportant quatre Molières, dont celui de la meilleure pièce du théâtre privé. Interprétée et mise en scène par Marie-Julie Baup et Thierry Lopez, cette pièce créée au festival Off d’Avignon leur a également valu le Molière de la comédienne, du comédien et de la mise en scène du théâtre privé. Un véritable succès. 

Côté Comédie Française, «Le Bourgeois gentilhomme», pièce montée par l’emblématique duo Valérie Lescot et Christian Hecq a raflé la mise hier soir, remportant trois Molières, dont celui de la meilleure pièce et de la meilleure mise en scène du théâtre public. Sans compter qu’il a valu à Christian Hecq le Molière du comédien de théâtre public pour sa performance dans le rôle de monsieur Jourdain.  

Un autre spectacle du Français s’est également illustré hier soir avec «La Reine des neiges, l’histoire oubliée», de Johanna Boyé et Élisabeth Ventura, récompensé par le Molière du Jeune public.

Les femmes à l'honneur

Toujours du côté du théâtre public, Sara Giraudeau a remporté le Molière de la comédienne du théâtre public pour sa performance dans «Le Syndrome de l’oiseau», une pièce inspirée de l'histoire de Natascha Kampusch.  

Mettant cette fois en scène la tragique histoire de Valérie Bacot, qui en 2016 a tué son mari après des années de violences, le spectacle «Tout le monde savait» avec Sylvie Testud, a remporté le Molière du seul en scène.

 «Les Poupées persanes» d’Aïda Asgharzadeh, sur une mise en scène de Régis Vallée, a également fait sensation remportant deux Molières dont celui de l’autrice pour Aïda Asgharzadeh, qui y raconte un voyage dans l’Iran des année 1970, de la chute du shah jusqu’à l’arrivée au pouvoir du régime islamique. Une histoire inspirée de celle de ses parents. Un hommage a d'ailleurs été rendu au peuple iranien lors de la cérémonie. 

De son côté, Laura Felpin a remporté le Molière de l’humour pour «Ça passe», face à trois poids lourds Florence Foresti, Manu Payet et Stéphane Guillon. Le Molière de la meilleure comédie est, quant à lui, revenu à «Une idée géniale», de et avec Sébastien Castro. 

A noter également, la très attendue comédie musicale «Starmania», de Luc Plamondon et Michel Berger, remontée quarante ans après sa création par Thomas Jolly, à la barre de la cérémonie des Jeux Olympiques 2024, s’est aussi illustrée dans la catégorie meilleur spectacle musical et meilleure création sonore et visuelle.

La dernière création d’Ivan Calbérac, «Glenn, naissance d’un prodige», consacrée au pianiste Glenn Gould, a également valu à deux de ses interprètes - Lison Pennec et Thomas Gendronneau - le Molière de la révélation féminine et masculine.

Prise de parole surprise de la ministre  

La cérémonie a également été marquée par la prise de parole surprise de la ministre de la Culture Rima Abdul-Malak, qui avait été accueillie par des manifestants à son arrivée au théâtre de Paris, hier soir. 

Alors que durant la cérémonie, la ministre a été interpellée par deux comédiennes CGT venues contester la réforme des retraites et l'inaction de la ministre selon elles, Rima Abdul-Malak a pris le micro à l'issue de leur intervention pour défendre son bilan, précisant notamment avoir débloqué un «budget historique» pour la culture en hausse de 7 % par rapport à l'année dernière. 

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