Molière a fêté son 400ème anniversaire de baptême samedi 15 janvier dernier. Et malgré plusieurs demandes pour son intronisation au Panthéon, l’Élysée y est opposé.
Comme l’a expliqué Bruno Roger-Petit, le «conseiller mémoire» d’Emmanuel Macron, à Libération le 12 janvier dernier, «le Panthéon est un temple laïque, enfant de la patrie républicaine, elle-même engendrée par les Lumières, ainsi toutes les figures qui y sont honorées sont postérieures aux Lumières et à la révolution».
Étant décédé en 1673, Molière a donc vécu bien avant le siècle des Lumières qui a débuté en France en 1715.
En 2019, le comédien français Francis Huster avait porté l’idée de faire entrer Jean-Baptiste Poquelin, de son vrai nom, au Panthéon. Selon ce premier, «Molière a révolutionné le jeu d’acteur, ne cessant d’être réinventé comme la langue française», avait-il argué dans les colonnes de Libération.
En 2021, lors du festival de Carcassone, l’acteur avait réitéré sa demande : «Molière est la France, si on l’enlève d’une bibliothèque française, elle s’écroule. Je demande au président de la République française son entrée au Panthéon, et j’espère qu’elle se réalisera le 15 janvier 2002, pour le 400ème anniversaire de sa naissance», avait-il lancé.
En février 2021, c'était au tour de la maire de Paris, Anne Hidalgo, de souhaiter l’entrée au Panthéon de celui qu’elle avait qualifié de «plus grand génie du théâtre français». Plus récemment, la présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse, a quant à elle affirmé auprès du Figaro, que «Molière est l’héritage de la France», promettant «d’inspirer sa politique culturelle par l’esprit français de Molière», si elle devenait présidente de la République.