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Photo truquée de Kate Middleton : comment expliquer un tel ratage de communication ?

La publication d'une photographie «truquée» remet en question la fiabilité des informations partagées par le palais. [Jon Super / POOL / AFP]

La première photographie de Kate Middleton depuis son opération, publiée ce dimanche 10 mars, a suscité la controverse. Comment expliquer le désastre de cette opération de communication censée rassurer le public ?

Une multiplication de couacs aux conséquences potentiellement désastreuses. À l'occasion de la fête des mères, ce dimanche 10 mars, le palais de Kensington a publié le premier cliché de Kate Middleton depuis l’annonce de son opération abdominale. Une opération de communication qui s'est finalement révélé être un véritable échec pour la famille royale. 

Entre Tradition et modernité

Du montage photo douteux à la dépublication du cliché par des agences de presse, en passant par les excuses personnelles de la princesse, la couronne fait actuellement face à une situation inédite, pouvant être attribué à période de flottement au sein de la monarchie. D'autant que Kensington n'a pour l'heure pas publié la version originale, malgré les pressions, d'après le Daily Mail. 

«Là où la situation est historique, c’est que depuis deux ans, nous sommes passés de l’ère élisabéthaine du «Never complain, Never explain» à un grand écart où Kate Middleton publie personnellement des excuses en utilisant le «je»», a noté le spécialiste de la famille royale britannique Bertrand Deckers. Il a poursuivi en déclarant : «Il y a un flottement, entre la tradition élisabéthaine et, en même temps, le fait de se moderniser avec ce besoin de devoir communiquer. Ils y vont à tâtons». 

Mais après deux mois d’absence de la sphère publique - la princesse n’est pas apparue en public depuis la traditionnelle messe de Noël à Sandringham - et les multiples rumeurs sur l’état de santé de l'épouse du prince William, certaines théories allant jusqu'à la croire morte - l’erreur n’était pas permise et un cliché «parfait» était attendu.

Une communication à tâtons

«Kensington aurait dû faire appel à un photographe professionnel, qui aurait signé un accord de confidentialité et aurait retouché proprement la photographie, comme pour la plupart des photographies officielles», explique Bertrand Deckers. Et de rappeler : «Tous les clichés sont retouchés depuis la nuit des temps. C’était déjà le cas sous Elizabeth II». «Là où il y a un problème, c’est que ce cliché était censé rassurer et qu'il a eu l’effet contraire», envoyant un message aux antipodes. «Si Kate Middleton a retouché ce cliché à ce point, c’est qu’il y a peut-être quelque chose à cacher», analyse le spécialiste. 

Certes, si ces dernières années, Kate Middelton, première roturière à intégrer le clan Windsor, a donné un coup de jeune à la communication royale, en partageant régulièrement des photographies prises par ses soins, notamment à l’occasion de chaque anniversaire de George, Charlotte et Louis, pour la fête des pères et jusqu'à leurs cartes de vœux, «elle va un peu trop loin dans sa révolution», estime Bertrand Deckers. «Il faut un spécialiste de la com'».

Un excès de confiance ?

Mais pourquoi donc avoir alors pris un tel risque ? «C’est vraiment une erreur de débutant», que le spécialiste met sur le compte d’un excès de confiance, pointant du doigt une forme d’ingérence de la part de Kate Middleton dans la communication de Kensington. «On peut s’étonner que personne n’ait alerté Kate et William. Kate a fait ce qu’elle a voulu et s’est fait prendre les doigts dans le pot de confiture», explique-t-il. Le risque, c’est que la presse qui l'adore se retourne contre elle, met en garde Bertrand Deckers, concédant toutefois que les erreurs de l'épouse du futur roi d'Angleterre sont rares.

Avec l’annonce de l’opération de la princesse de Galles mais aussi du cancer du roi Charles III quelques jours plus tard, le palais de Kensington et de Buckingham avaient pourtant tenté de jouer la carte de la transparence.

Le 17 janvier, l’opération abdominale subie par la princesse la veille avait été annoncée dans un communiqué officiel. Quelques heures plus tard, le palais de Buckingham avait à son tour fait savoir dans un autre communiqué que le roi allait être hospitalisé dans les jours à venir pour un problème de prostate, avant d’annoncer, le 5 janvier dernier, que le monarque souffrait d’un cancer.

Une transparence finalement relative, qui ne dit pas tout, loin de là. «Si on analyse bien, ils communiquent ce qu’ils veulent bien communiquer. Nous n’avons aucune précision par exemple sur le cancer du roi Charles III. Autant ça avait bien commencé, autant ils multiplient les erreurs et les couacs et il faudrait une communication plus limpide. Une communication tout court», estime le spécialiste des têtes couronnées. Surtout que la publication de cette photographie remet aujourd'hui en question la fiabilité des informations partagées par le palais.

Un avant et un après le «Kategate»

Les clichés seront scrutés à la loupe à l’avenir, estime Bertrand Deckers, pour qui les relations entre la famille royale et la presse sont «à un tournant».«Il y aura un avant et un après», assure-t-il, tant dans la façon dont la monarchie va communiquer, et où «tout va être cadré», que dans «la façon dont les médias vont désormais traiter l’info».

Une méfiance pourrait en effet s'installer, estime le spécialiste, rappelant que depuis la princesse Diana, un accord tacite connu sous le nom de «gentlemen agreement» avait été scellé entre la presse et les Windsor. Cet accord donnant-donnant - «on vous donne des informations et vous n’égratignez pas la couronne», précise le spécialiste - risque d’être «brisé», estime-t-il, avant de conclure : «les choses vont changer». Wait and see. 

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