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Kaamelott Premier Volet : Alexandre Astier vous conseille trois oeuvres pour découvrir le mythe arthurien

Kaamelott cité dans la prestigieuse maison La Pléiade, ça vous pose un roi.[© SND]

De bandes annonces en extraits du film, en passant par les multiples interviews qui fleurissent ces derniers temps, le voile se lève petit-à-petit sur ce que l'on va découvrir ce mercredi 21 juillet prochain au cinéma avec «Kaamelott : Premier Volet», la suite sur grand écran de la série imaginée par Alexandre Astier.

Et que ce soit lorsqu'il monte un spectacle autour de J.S. Bach ou des extraterrestres, le génial créateur ne fait jamais les choses à moitié, peaufinant son sujet jusqu'à en connaître les moindres détails.

Alors quand il s'agit de parler du mythe arthurien, qui occupe désormais sa vie depuis près de 20 ans et la sortie de son court-métrage Dies Irae ( sorte de préquel à Kaamelott), son avis est celui d'un spécialiste. Pour CNEWS, il propose 3 oeuvres à découvrir pour se familiariser avec le mythe arthurien, ses héros, ses salauds, et les aventures épiques qui se déroulent dans la Bretagne légendaire.

Monty python : Sacré Graal ! 

Alexandre Astier : « Il faut savoir qu’il y a un ouvrage consacré au mythe arthurien publié dans la prestigieuse édition Pléiade, et les Monty Python sont dedans – Je dois dire modestement que Kaamelott a aussi droit à son passage dans l’ouvrage – parce que c’est justement le principe du mythe.» 

«On ne peut pas décaler, contourner un mythe, mais on peut poser sa pierre par-dessus. Le grand mur d’Arthur, c’est donc plein de petits cailloux, dont celui des Monty Python, aussi décalé soit-il», explique celui qui revendique ainsi l'influence des comédiens britanniques et leur humour absurde, «parce qu'après tout, les British et nous, on a une longue histoire d'opposition, mais on est quand même assez cousins !»

Pour ceux qui ne connaitraient pas encore cet ovni cinématographique sorti au cinéma en 1975, ils y trouveront une foule de scènes, dialogues ou personnages qui sont par la suite devenus des références de la pop culture, sans cesse réutilisées, comme le lapin tueur glissé dans le jeu video World of warcraft, ou encore la Sainte grenade d'Antioche reprise par Steven Spielberg dans son film Ready Player One.

les «continuations» du mythe

Alexandre Astier : « Dans la littérature arthurienne, c’est très agréable de lire ces continuations. Ces oeuvres se concentrent sur le récit d'une aventure ou d’un héros en particulier, d’un personnage annexe, comme Lancelot et le Chevalier de la charrette, ou Sire Gauvain et le Chevalier Vert.»

Les exemples de continuations se multiplient ces dernières années, aussi bien sur les écrans que dans les romans ou la BD, à l'image de l'excellent album «Morgane» (Delcourt), ou encore de la récente série «Cursed : la Rebelle» sur la Dame du Lac, qui s'appliquent à donner une lecture plus féministe du mythe.

«On en trouve à toutes les époques», précise Alexandre Astier, qui fait le parallèle avec ce qu'on désigne désormais sous le nom de spin off : « Ce sont les prémices du montage parallèle, cette façon de suivre certains personnages plutôt que d’autres…C’est hyper moderne dans la conception d’un récit global». A quand une continuation de Kaamelott, avec Perceval ou Dame Seli en vedette ? 

excalibur de john Boorman

Alexandre Astier : «Parmi les très nombreux films sur le sujet, c'est bien de se faire celui de John Boorman. C’est un film très connoté Eighties, avec des filtres brillants, colorés.»

Sorti en 1981, et présenté en compétition officielle cette année-là lors du festival de Cannes, l'oeuvre est en effet considérée comme un film culte de cette décennie, par son esthétique et les messages qu'il véhicule.

Alexandre Astier précise pour défendre ce choix que «La partition musicale est très belle, et le film respecte le mythe dans son ensemble», en cherchant à évoquer la majorité des événements qui constituent la geste arthurienne. «Et pourtant, il est plein d’humour, avec notamment un personnage de Merlin inoubliable, qui est un vrai rigolard, à la limite du roublard», superbement incarné par Nicol Williamson. 

Pour justifier cette liste, le réalisateur conclut et avance qu'«avec ces trois propositions, on a trois versions d’Arthur, en s’efforçant de penser que tous les trois participent au mythe arthurien, et ne font pas que l'emprunter».  

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