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Kaamelott Premier Volet : Alexandre Astier nous livre sa vision du mythe arthurien

«Pour moi, le mythe arthurien c'est d'abord un héros», explique Alexandre Astier. [© SND]

Ca y est, le compte à rebours avant la sortie au cinéma du film «Kaamelott - premier volet», le 21 juillet prochain, touche bientôt à sa fin. Une occasion pour son créateur Alexandre Astier de prolonger sa vision très personnelle - et totalement unique - du célèbre mythe arthurien avec ses nombreux héros et péripéties.

Si les millions de fans ont pu retenir au fil des saisons de la série les dialogues savoureux, les personnages burlesques hauts en couleur, ou encore les luttes entre clans et familles, l'évolution de l'histoire imaginée par Alexandre Astier a toujours eu pour but de raconter sur la durée la légende du Roi Arthur dans son ensemble.

Une légende vieille de près de 1.000 ans, depuis la fameuse Histoire des Rois de Bretagne rédigée vers 1130 par l'évêque gallois Geoffroy de Monmouth - reprenant à son compte des récits encore plus anciens - jusqu'à la version à mourir de rire des Monty Python, sortie en 1975. 

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Le film Excalibur de John Boorman, sorti en 1981 (© DR).

Alors que le public va bientôt se ruer en salle pour suivre le retour du Roi Arthur, Alexandre Astier a accepté de nous résumer sa propre vision de ce mythe mondialement célèbre et maintes fois réadapté en romans, films, jeux vidéo ou encore BD.

Arthur, le héros de chaque époque

«Pour moi, explique Alexandre Astier, le mythe arthurien c'est d'abord un héros, qui a d'ailleurs changé de forme à tous les siècles. Il a commencé par être une commande, par quelqu'un qui voulait anoblir son sang, et se prétendre d'un lignage anglais de grands rois rassembleurs et fédérateurs, qui, à mon avis, est l'amalgame archéologique de plusieurs mecs, princes irlandais..., qui en tout cas ont oeuvré pour la communauté de l'île de Bretagne.»

Mon Arthur à moi est un héros qui se décourage.

«Mais il y a eu aussi un Arthur courtois, un Arthur de l'auteur Thomas Malory au XVe siècle, un Arthur de John Boorman au cinéma, comme celui des Monty Python, très modestement il y a mon Arthur. Je pense que le mythe arthurien, c'est un truc fait pour raconter le héros de son temps. C'est une matière qui doit être remâchée régulièrement pour remettre en scène le héros de son époque. Mon Arthur à moi, il échappe au principe compétitif du héros, énergique, valeureux du héros. C'est un héros qui se décourage, qui pose son sac, qui en a plein le cul, qui ne veut plus y aller.»

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La version du mythe par les Monty Python, avec Sacré Graal, sorti en 1975 (© Carlotta Films).

«J'ai envie de raconter ça aux gamins aujourd'hui, leur raconter un mec qui échoue, qui n'y croit plus, qui reprend courage de temps en temps puis qui en a de nouveau ras-le-bol. Un type mélancolique, dépressif. On est quand même dans un monde où on rabâche aux jeunes les notions de réussite, de succès.»

Je suis content de dire : c'est beau aussi de perdre.

«En gros, si à 50 ans tu n'as pas ta Rolex, tu n'es pas un homme. Je suis content de mon côté de leur dire : "C'est beau aussi de perdre". Le mythe arthurien, je l'utilise pour renvoyer ça aux gens, sous un verni d'humour et d'absurdité. Mais au fond, il y a quand même un mec que je suis fier de montrer faible».

Ensuite, ne reste plus qu'à y greffer, pêle-mêle et dans une liste non exhaustive, Excalibur, le Graal, Merlin, des dieux, des chevaliers, une table ronde, et la lutte quasi-fratricide entre Lancelot et Arthur. Une étape que les spectateurs pourront donc découvrir selon la version Astier dès le 21 juillet au cinéma.  

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