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Grand Corps Malade : l’écriture en liberté

Grand Corps Malade[CC/Ben le Photographe]

Après un million de disques écoulés et deux victoires de la musique, le prince du slam garde la tête froide et le plaisir d’écrire intact. La preuve avec 3ème temps, son troisième opus sorti en 2010.

 

Archive – Article publié le jeudi 21 octobre 2010

 

Sans lui, le slam serait peut-être resté dans l’ombre, un simple divertissement pour les amateurs de poésie. En quatre ans, Grand Corps Malade, Fabien Marsaud de son vrai nom, a démocratisé le genre et su s’attirer les faveurs d’un public fidèle. Sur 3ème temps, la partie instrumentale gagne du terrain. «Déjà, sur le deuxième album, les morceaux avaient été arrangés, très produits au final. La tonalité de ce troisième album tient à ma rencontre avec Dominique Blanc-Francard. C’est lui qui a apporté cette couleur particulière avec des basses et des batteries pour accompagner la voix. En même temps, je ne vais pas beaucoup changer ma façon de chanter, ce sont donc les arrangements qui font évoluer ma musique. J’aurais pu de nouveau faire appel à des rappeurs, mais j’avais envie d’expérimenter de nouvelles choses», confie le chanteur. En effet, Grand Corps Malade s’aventure du côté de la chanson française et s’offre même un duo avec le grand Charles Aznavour. Un rapprochement qui pourrait faire sourire et qui fonctionne pourtant très bien.

 

Vidéo : « L’école de la vie »

 

 

Un artiste sans concession

Et ce n’est pas pour faire plaisir aux radios que Grand Corps Malade flirte avec la variété. « Qu’importe le texte. Les radios se foutent que ce soit beau, accessible ou intelligent. Il faut que la musique soit formatée. Par exemple, pas plus de trente secondes avant d’envoyer le refrain. Même si j’aimerais être plus diffusé, je ne peux pas changer ma façon de faire de la musique pour leur faire plaisir. Je suis en production indépendante, donc je n’ai pas de pression de ma maison de disque non plus, ça me permet de faire mon métier avec passion et en toute liberté », explique le chanteur.

 

Vidéo : « Inch’Allah » de Grand Corps Malade et Reda Taliani

 

 

Liberté de composition, mais aussi de mots. Grand Corps Malade a toujours été un artiste engagé. Ses textes lui permettent de dire ce qu’il pense, et aussi ce qu’il ressent. Sur 3ème temps, il parle notamment de la naissance de son fils. « Mes textes ont toujours été très autobiographiques. L’arrivée de mon enfant me touchait profondément. J’avais besoin de dire que j’étais impatient de le voir, de l’entendre. Je ne me sens pas impudique pour autant. Quand je prends mon stylo pour écrire une chanson, je suis capable de lâcher des trucs que je ne pourrais pas dire à mon meilleur ami. Quelque part, je me cache derrière la rime ».

 

Biographie

 

1977 : Naissance de Fabien Marsaud.

2003 : Il se rebaptise Grand Corps Malade.

2006 : Sortie du premier album, Midi 20 (label AZ).

2007 : Remporte deux victoires de la musique.

2008 : Sortie du deuxième album, Enfant de la ville. Nommé au grade de chevalier dans l’ordre des Arts et des Lettres.

2010 : Sortie du troisième album, 3e Temps. Double le personnage de Rictus dans Toy Story 3.

2011 : Sortie du single « Inch’Allah » avec le chanteur algérien Reda Taliani. 

2012 : Il écrit une chanson sur l’album Sans attendre de Céline Dion.

 

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