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Michel Duchaussoy, la boulimie de la scène

Michel Duchaussoy en 1981[Capture d'écran Youtube]

Le comédien Michel Duchaussoy est mort dans la nuit du lundi 12 au mardi 13 mars 2012 d’une crise cardiaque. Il avait 73 ans. Le répertoire classique perdait alors l’un de ses plus grands interprètes : avec lui disparaît un demi-siècle d’une carrière foisonnante, un parcours parfait, pourtant peu récompensé.

 

Archive – article publié le mercredi 14 mars 2012

 

La Comédie-Française lui a forgé le talent et le caractère. Pensionnaire dès 1964, sociétaire pendant vingt ans, puis membre honoraire, il a donné vie aux classiques, de Molière à Feydeau en passant par Victor Hugo. Capable de tout jouer, il a incarné une soixantaine de personnages. «Un même jour, je jouais un vieillard en matinée dans Le cardinal d’Espagne et, en soirée, le jeune groom de 18 ans dans Le dindon», confiait-il au Figaro en 2004. Malgré son charisme et son travail, Michel Duchaussoy n’a été vraiment récompensé qu’une seule fois. C’était en 2003 pour sa prestation dans Phèdre, de Racine, mis en scène par Patrice Chéreau. Il avait alors reçu le molière du comédien dans un second rôle.

 

Vidéo : Que la bête meure (Claude Chabrol, 1969) avec Miche Duchaussoy et Jean Yanne

 

 

Second rôle brillant

Le grand public se souviendra de ce comédien au regard pétillant, «une gueule» souvent cantonnée aux seconds rôles. Sa filmographie compte toutefois soixante-quinze films, la plupart dirigés par de grands réalisateurs : Louis Malle, qui lui donne son premier rôle en 1961, Luc Besson, ou encore Roger Vadim et Claude Pinoteau. Claude Chabrol lui a offert ses plus beaux rôles à la fin des années 1960 avec Que la bête meure, La femme infidèle, Juste avant la nuit ou La rupture. Plus récemment, il a été le notaire de Sophie Marceau dans L’âge de raison de Yann Samuell et le père de Jacques Mesrine dans L’ennemi public n° 1, de Jean-Francois Richet.

 

Chronologie

 

1938 : naissance à Valenciennes (Nord).

1964 : entre à la Comédie-Française comme pensionnaire.

1969 : joue sous la direction de Claude Chabrol dans Que la bête meure

1990 : joue sous la direction de Louis Malle dans Milou en mai.

2003 : molière dans un second rôle dans Phèdre, de Racine.

2011 : élevé en juillet au grade d’officier de la Légion d’honneur, et désigné «roi des planches» par le ministre Frédéric Mitterrand.

 

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