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Fast Fashion : vers la fin des publicités pour les entreprises comme Shein ?

Plus de 100 milliards de vêtements vendus dans le monde chaque année par des enseignes de «fast fashion». [REUTERS/David Dee Delgado]

Une proposition de loi visant à pénaliser financièrement les grandes enseignes de «fast fashion», en interdisant notamment leur publicité, sera défendue au parlement en mars.

Les députés du groupe Horizons entendent donner un coup de frein à la «fast fashion» en France.

Lors de leur prochaine niche parlementaire du 14 mars, ils défendront une proposition de loi ambitieuse visant à pénaliser financièrement ces industries et à interdire leur publicité.

Selon des sources parlementaires, le texte, porté par Anne-Cécile Violland, membre du groupe Horizons et de la majorité présidentielle, est l'un des sept projets de loi que le groupe présentera. Il cible spécifiquement les enseignes et les sites de e-commerce qui inondent le marché avec des vêtements bon marché et de qualité inférieure, souvent importés d'Asie.

réduire l'impact environnemental de l'industrie textile

L'objectif principal de cette proposition est de réduire l'impact environnemental de l'industrie textile. Pour y parvenir, plusieurs mesures sont envisagées. Tout d'abord, une meilleure information des consommateurs sera mise en place afin de les sensibiliser aux enjeux liés à la «fast fashion». De plus, la publicité pour les entreprises et les produits relevant de cette mode éphémère sera interdite.

Une autre mesure phare consiste en une «modulation de l'écocontribution» versée par les sociétés en fonction de leur impact environnemental. Cette approche vise à réduire l'écart de prix entre les produits issus de la «fast fashion» et ceux provenant de filières plus respectueuses de l'environnement.

100 milliards de vêtements vendus par an

La proposition de loi souligne l'ampleur préoccupante de la «fast fashion», avec plus de 100 milliards de vêtements vendus dans le monde chaque année, principalement par les enseignes de fast fashion. Parmi elles, l'entreprise chinoise Shein est mise en avant, accusée de pratiques controversées telles que le travail forcé et l'incitation à la surconsommation.

En réaction à cette initiative, le député Antoine Vermorel des Républicains a également déposé une proposition de loi similaire, incluant un système de «bonus-malus» pour les entreprises d'«ultra-fast-fashion» qui mettent sur le marché plus de 1.000 nouveaux produits par jour.

une proposition de loi soutenue par la filière

Pierre Talamon, président de la Fédération nationale de l'habillement, a insisté sur la nécessité de pénaliser les pratiques commerciales et de production favorisant la surconsommation et le gaspillage.

Les débats s'annoncent animés, notamment concernant l'interdiction de la publicité. Le député Vermorel a affirmé que son groupe discutera avec Horizons pour parvenir à un accord sur ce point.

Anne-Cécile Violland a quant à elle indiqué avoir mis en place un groupe de travail impliquant la présidente du groupe écologiste, Cyrielle Chatelain, pour élaborer cette proposition de loi.

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