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Accusé de sexualiser les enfants, H&M supprime sa publicité pour des uniformes en Australie

H&M a déclaré avoir supprimé la publicité et a présenté ses excuses. [NICOLAS MAETERLINCK / AFP]

Objet de scandale en Australie, le géant de la mode H&M a retiré de sa plate-forme une publicité pour uniforme scolaire, accusée de trop sexualiser les jeunes filles.

Des robes courtes et des chaussettes montantes. H&M Australia a récemment lancé une campagne publicitaire pour des uniformes scolaires qui a suscité des réactions vives sur les réseaux sociaux. De nombreuses personnes ont reproché à la marque de sexualiser les jeunes enfants.

Le slogan de la publicité disait : «Faites tourner les têtes avec la mode H&M pour la rentrée scolaire» en présentant deux petites filles en âge d’aller à l’école primaire.

Dans un communiqué, H&M a déclaré avoir supprimé la publicité, qui n'était diffusée qu'en Australie. «Nous sommes profondément désolés pour l'offense que cela a provoquée et nous examinerons la manière dont nous présenterons nos campagnes à l'avenir».

Malgré ça, la fondatrice et directrice générale de Mumsnet, le réseau social pour parents le plus actif au Royaume-Uni, Justine Roberts, a déclaré que la publicité «n'aurait jamais dû être créée en premier lieu».

sexualisation exacerbée des petites filles 

L'hypersexualisation est un phénomène par lequel les médias donnent un caractère sexuel à un produit ou à un comportement qui n'a rien de sexuel. Il se manifeste dans les magazines, les vidéoclips, les films, l'industrie de la mode et surtout dans la publicité, a définit le site officiel du gouvernement du Québec.

Le sujet est d'autant plus problématique que l'industrie de la publicité a tendance à cibler les jeunes de 8 à 14 ans puisque ces derniers continuent souvent à consommer les mêmes marques à l'âge adulte et consultent souvent les médias. 

L’hypersexualisation influence la perception que les jeunes ont de la sexualité. En effet, l'abondance de contenus sexuels dans l’espace public imprègne les esprits des jeunes dès leur plus jeune âge, créant ainsi une vision déformée des relations entre les sexes.

des publicités inappropriées

Sur son réseau social, Justine Roberts remarque que «les utilisateurs de Mumsnet s'inquiètent depuis longtemps de l'intrusion d'une culture sexualisée dans la vie des enfants». En 2010, le réseau social a lancé une campagne nommée «Let Girls Be Girls». 

Au sein de cette campagne, les détaillants étaient appelés à prendre position contre l'hypersexualisation des jeunes filles en décidant de ne pas commercialiser des produits qui mettent en avant, accentuent ou exploitent prématurément leur sexualité.

Même si, «14 ans plus tard, les détaillants continuent de créer des publicités inappropriées qui sexualisent prématurément les jeunes filles», s’est-elle indignée.

Sur les réseaux sociaux, Certains ont appelé les acheteurs à boycotter H&M à la suite des critiques et d’autres à mener l’enquête sur la manière dont la publicité a été approuvée en premier lieu.

«Même si nous sommes heureux que H&M ait reconnu son erreur et supprimé la publicité, celle-ci n'aurait jamais dû être créée en premier lieu», a conclue Justine Roberts.

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