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Cyberharcèlement : Instagram et TikTok permettent d'appeler directement le 3018

Dans les cadre de la journée nationale de lutte contre le harcèlement, les géants des réseaux sociaux ont annoncé mettre en place un accès simplifié au 3018. [Mboys/ADOBESTOCK]

À l’occasion de la journée nationale de lutte contre le harcèlement, TikTok et Instagram ont annoncé le déploiement d’une fonctionnalité pour les victimes ou les témoins de violences en ligne.

En cette journée nationale de lutte contre le harcèlement, TikTok et le groupe Meta – dont Instagram et Facebook font parties -, ont indiqué mettre en place un soutien à leurs utilisateurs victimes ou témoins de violences numériques. Les deux géants invitent ainsi leurs usagers à appeler le 3018, le numéro national «gratuit, anonyme, confidentiel» d’aide aux jeunes victimes de cyberharcèlement en partenariat avec l'association e-Enfance composée de professionnels, juristes, psychologues et experts numériques.

Sur Instagram, tous les usagers désireux de signaler un cas de harcèlement pourront utiliser un bouton d'appel téléphonique disponible dans les messages privés de l’application. Cette fonctionnalité sera aussi accessible dans Messenger sur Facebook et mettra toutes les personnes en relation avec les écoutants disponibles tous les jours de 9h à 23h.

TikTok, plate-forme au 1,7 milliard d’abonnés très appréciée des 15-24 ans, proposera un lien vers le 3018 «dès le signalement effectué depuis l’application (…) dans la catégorie haine et harcèlement», a écrit le réseau social chinois dans un communiqué publié ce mardi 7 novembre. «Nous demandions un bouton de sécurité ("safe button") depuis des années, nous l'avons aussi demandé au niveau européen», s'est félicitée Justine Atlan, directrice générale d'e-Enfance. «Cela a pris un peu de temps à être compris mais nous sommes satisfaits qu'un accès direct ait été intégré», a-t-elle ajouté.

Le cheval de bataille du gouvernement

Pour la dirigeante d’e-Enfance, ce bouton d'appel direct «va permettre aux jeunes victimes, une fois leur signalement établi, de bénéficier d’une prise en charge spécifique immédiate». D’après les études menées par l’association, un quart des familles a déjà été confronté à la question du cyberharcèlement d'un mineur, ce qui représente 15% des élèves du primaire, 25% des collégiens et 27% des lycéens.

Pour lutter contre ce phénomène, l’exécutif a présenté fin septembre une série de mesures, allant du signalement systématique des cas de harcèlement à la justice à la volonté d'exclure les élèves harceleurs des réseaux sociaux. Le 17 octobre dernier, le projet de loi de régulation de l’espace numérique a été adopté et préconise désormais une «peine de bannissement des réseaux sociaux» pour les cyberharceleurs. Les autorités seront ainsi en mesure d’ordonner la suspension des comptes des prévenus et de les empêcher d'en créer de nouveaux sur les réseaux sociaux. 

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