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Des hackers pro-russes bloquent le site internet de l'Assemblée nationale

Ciblée par une attaque de «déni de service» des hackers, l’Assemblée a vu sa page Web officielle être saturée par les requêtes informatiques. [Yves Herman/REUTERS]

Le site internet de l’Assemblée nationale a été victime ce lundi 27 mars d’une cyberattaque du groupe de hackers pro-russes NoName, en riposte au soutien de la France à l’Ukraine. Temporairement bloqué, le site a pu retrouver son fonctionnement classique à 16h50.

Une tentative de déstabilisation visant une institution française. Le site internet de l’Assemblée nationale a été victime ce lundi 27 mars d’une cyberattaque du groupe de hackers pro-russes NoName, en riposte au soutien de la France à l’Ukraine.

Ciblée par une attaque de «déni de service» des hackers, visant à bloquer temporairement son site internet, l’Assemblée a vu sa page Web officielle être saturée par les requêtes informatiques. Cette dernière a renvoyé vers une page fixe indiquant «actuellement en maintenance», jusqu’à la résolution du problème par les services informatiques de l’Assemblée à 16h50.

Dans un communiqué publié en fin de journée, l’institution a confirmé «une attaque informatique, sans incidence sur le fonctionnement et les données de l’Assemblée nationale». Cette dernière a précisé que la cyberattaque a seulement concerné l’accès au site internet, sans impacter le fonctionnement normale de l’institution, dont la séance du jour a eu lieu à 16h comme prévue.

«Il est intolérable que le site d’une institution garantissant l’accès à des informations publiques et à la transparence des débats soit l’objet d’une action malveillante. Je condamne fermement toute attaque contre l’institution», a réagi Yaël Braun-Pivet, la présidente de l’Assemblée nationale, après cette attaque informatique.

Des hackers aux motivations politiques

Le groupe de hackers pro-russes NoName a revendiqué cette cyberattaque sur sa chaîne Telegram. L’organisation a justifié cette dernière par le soutien apportée par la France à l’Ukraine, en guerre contre la Russie depuis plus d’un an. Le groupe de hackers a également revendiqué une attaque contre le site du Sénat, demeurant invisible pour le moment.

«Nous avons décidé de réitérer notre récent voyage en France, où les protestations contre Macron, qui a décidé de ne pas se soucier des Français et continue à servir les néo-nazis ukrainiens, ne se calment pas», a notamment indiqué NoName sur sa chaîne Telegram. 

D’après Nicolas Quintin, analyste en chef de l'équipe d'analyse des menaces de Thales, NoName est l’un des 80 collectifs de hackers pro-russes qui attaquent les institutions soutenant l’Ukraine.

La France régulièrement ciblée

La France a régulièrement été ciblée par les cyberattaques, notamment celles venues de hackers soutenant Moscou depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie. La semaine dernière, le site internet d'Aéroports de Paris et celui de la DGSI ont été visés par des attaques de ce type revendiquées par un autre groupe de hackers pro-russes.

Le plus souvent, ces derniers privilégient les attaques par déni de service aux demandes de rançon, à l’inverse des hackers traditionnels. La méthode utilisée, peu onéreuse, permet ainsi de bloquer temporairement des sites internet. En revanche, ces cyberattaques peuvent avoir un impact plus important si elles visent des entreprises dont le site est lié à un système de vente ou de production.

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