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Vélo, voiture, à pied : quelle exposition à la pollution de l'air ?

La pollution de l'air est responsable de 48 000 décès chaque année en France selon l'ADEME. [PHILIPPE DESMAZES / AFP]

La pollution de l'air a des effets sur l'environnement mais aussi sur la santé. Il peut donc être intéressant de connaître son exposition à la pollution de l'air, selon le moyen de transport utilisé. D'autant plus que la différence est parfois conséquente.

Les automobilistes sont plus exposés à la pollution de l'air que les personnes circulant à vélo ou à pied, indiquent ainsi l'Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie (Ademe) et l'association de surveillance de la qualité de l'air Atmo de Nouvelle-Aquitaine. «L'air qui pénètre dans l'habitacle est particulièrement pollué et a tendance à s'y accumuler», explique l'Ademe dans son dernier guide pratique annuel sur la pollution de l'air. Pour réduire les niveaux de polluants à l'intérieur de son véhicule, Atmo conseille sur son site internet de l'aérer régulièrement.

Concrètement, dans une voiture circulant sur le périphérique, la concentration en dioxyde d'azote peut être 4 à 5 fois supérieure au niveau ambiant au centre de Paris et jusqu'à 15 fois pour une voiture circulant dans un tunnel autoroutier embouteillé, illustre l'Ademe.

vélos et piétons moins exposés

Ce, alors que les niveaux de polluants auxquels sont exposés les cyclistes sont près d'un tiers moins élevés que dans l'habitacle d'un véhicule sur le même parcours, selon différentes études menées en France ou à l'étranger.

Un résultat qui s'explique aussi par la distanciation des cyclistes par rapport aux voitures : «Les cyclistes sont plus libres de choisir leur place sur la chaussée et ils ont la possibilité d'emprunter certains aménagements, tels que les pistes cyclables qui les éloignent légèrement du flux de circulation», et donc des pots d'échappement.

Le même raisonnement s'applique pour les piétons, car eux aussi ne sont pas confinés et sont à l'écart des véhicules, et donc de l'exposition directe. Sans oublier que les bénéfices du vélo et de la marche sur la santé sont reconnus.

Qu'en est-il des transports en commun ?

L'exposition à la pollution dans les bus est assez similaire à celle dans la voiture, assure Atmo. «Ceci peut s'expliquer par l'apport permanent d'air extérieur (ouverture des portes, etc...) qui se concentre au sein de l'habitacle du bus», explique l'association agréée par le Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire. Néanmoins, à l'instar des vélos, ceux-ci profitent de voies qui leur sont réservées, ce qui limite quelque peu les niveaux de pollution.

L'indice d'exposition à la pollution, qui regroupe le dioxyde d'azote, les particules en suspension et le monoxyde de carbone, est de 6,3 pour le bus et de 8,6 pour le métro.

A titre de comparaison, il est de 10 pour la voiture, mais de 5,9 pour la marche et de 5 pour le vélo, d'après l'Observatoire Régional de l'Air en Midi-Pyrénées (Oramip).

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