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Harcèlement scolaire : en quoi consiste le modèle danois, plébiscité par Gabriel Attal ?

Le Danemark affiche l'un des taux de harcèlement scolaire les plus bas d’Europe. En pleine préparation de son plan contre ce fléau, le ministre de l'Education nationale Gabriel Attal s'est rendu sur place le 22 septembre afin d'observer les méthodes employées depuis plusieurs années.

À quelques jours de l'annonce du gouvernement ce mercredi 27 septembre du plan de lutte contre le harcèlement scolaire, Gabriel Attal est allé puiser l'inspiration au-delà des frontières françaises.

Il s'est ainsi rendu à Copenhague (Danemark) le 22 septembre dernier, car le pays affiche un des taux de harcèlement scolaire les plus bas d’Europe.

«Ma responsabilité de ministre, c’est d’outiller davantage les enseignants, avec des méthodes qui ont fait leurs preuves, comme c’est le cas ici au Danemark», avait-il indiqué.

Autrefois mauvaise élève, le Danemark a fini par réduire considérablement les cas de harcèlement scolaire, avec moins d’un élève sur dix concerné en 2020. À l’origine de ce progrès se trouve une stratégie axée sur la prévention, menée depuis la fin des années 1970 et régulièrement renforcée.

Des cours d'empathie déjà expérimentés à Paris

Dès le plus jeune âge, les écoles danoises apprennent la notion de communauté à leurs élèves, et depuis 2007, des cours d’empathie sont délivrés dans de nombreux établissements.

Nommée «Fri For Mobberi» («libéré de l’intimidation», NDLR.), le programme va en réalité au-delà des cours d'empathie, et consiste plus globalement à intégrer dans les cours quatre valeurs fondamentales : la tolérance, le respect, le soin et le courage. Les élèves sont notamment introduits à intervenir lorsque l'un de leurs camarades est mis à l'écart.

Depuis cette rentrée 2023, deux collèges parisiens expérimentent les cours d'empathie, obligatoires une heure par semaine.

Le but est de «développer l’intelligence émotionnelle, la notion de relation à soi et aux autres, ainsi que la façon de faire fonctionner une communauté, et d’exprimer ou gérer une émotion», a expliqué l’autrice Malene Rydahl, autrice du livre «Heureux comme un Danois».

Dans les établissements concernés, les retours semblent bons, et pourraient donner des pistes de travail. 

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