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«Je reconnais ma maladresse» : l’imam Abdelali Mamoun s'excuse après ses propos polémiques sur les actes antisémites

Abdelali Mamoun, un imam de la Grande Mosquée de Paris, est revenu sur ses propos polémiques concernant l’augmentation des actes antisémites en France. Il avait notamment questionné les chiffres avancés par le ministère de l’Intérieur.

Après la polémique, le temps des explications. Abdelali Mamoun, un imam de la Grande Mosquée de Paris, invité sur le plateau de Touche Pas à Mon Poste (TPMP) mardi soir, est revenu sur ses déclarations controversées au sujet de l’augmentation du nombre d’actes antisémites en France depuis le 7 octobre, date de l’attaque terroriste du Hamas en Israël

«Je reconnais ma maladresse. Ce sont des propos qui ont été mal compris et gonflés en voulant me faire dire ce que je ne disais pas. (…) Non, je n’ai pas nié les chiffres, j’ai demandé des détails, parce que j’étais stupéfait d’entendre ces chiffres-là», s’est-il justifié mardi soir dans l’émission TPMP. «Nous sommes à 100% solidaires avec la population et la composante juive de France qui est aujourd’hui victime de cet antisémitisme», a-t-il ajouté.

«Si ces actes antisémites sont perpétrés par des musulmans, nous avons besoin d’éléments, de détails, d’explication qui nous permettraient d’agir pour faire un travail au sein de notre composante musulmane pour lutter ensemble contre le fléau qu’est l’antisémitisme», a assuré l'imam Adelali Mamoun. 

Le matin même, il s'était demandé sur RMC : «Pourquoi on n’en parle pas de ces actes antisémites ? Où sont ces 1.200 actes antisémites qu’il y a en France ? J’aimerais bien qu’on les dévoile, pour que nous puissions être véritablement solidaires et sensibles à cette question (…) J’aurais voulu qu’on dise que telle synagogue ou tel cimetière a été profané, que tel individu de confession juive a été agressé ou a subi des menaces.» Il assurait ne pas nier les chiffres, mais vouloir qu’ils soient davantage détaillés par le ministère de l’Intérieur. 

Des déclarations qui avaient tout de même provoqué un tollé, certains jugeant que l’imam remettait en cause l’existence de ces actes antisémites, passés à 1.518 selon le dernier bilan dévoilé par Gérald Darmanin mardi matin sur CNEWS

Le recteur de la Grande Mosquée de Paris, Chems-eddine Hafiz, avait réagi dans un communiqué et s’était désolidarisé. «La Grande Mosquée de Paris s’inscrit en faux contre les propos tenus par Monsieur Abdelali Mamoun, ce lundi 14 novembre (…) Il est à souligner que l’imam Abdelali Mamoun n’est pas le porte-parole de la Grande Mosquée de Paris et qu’il s’exprime dans les médias à titre personnel».

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