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Journée d'hommage national aux blessés de guerre : le témoignage d'un militaire grièvement touché au Mali

Ce samedi 24 juin marque la journée d'hommage national aux blessés de guerre. A cette occasion, l'adjudant Guillaume, grièvement blessé au Mali, a confié à CNEWS le dur parcours de rééducation d'un soldat mutilé.

En quelques secondes sa vie a basculé. L'adjudant Guillaume, blessé en 2016 lors de l'opération Barkhane, a témoigné de la difficulté pour un militaire de se remettre physiquement et psychologiquement. Pour le soldat, ce sont le soutien de ses frères d'armes et le sport qui l'ont aidé à aller de l'avant. 

Le 28 juin 2016 restera à tout jamais gravé dans sa mémoire. Engagé dans l’opération Barkhane au Mali, l’adjudant Guillaume revenait d’une mission de ravitaillement à la base de Kidal. Sur la route vers Gao (capitale du Mali), il conduisait le véhicule de tête quand soudain, une bombe artisanale a pulvérisé sa voiture le blessant très gravement. 

«J’ai été fauché par une des parties du véhicule qui a explosé», se remémore-t-il au micro de CNEWS avant d’ajouter, «elle est venue me faucher la jambe droite et m’a arraché complètement le muscle du grand fessier, le nerf sciatique».

A cela s'ajoute une «fracture du bassin, du fémur, de lacérations diverses et des brûlures enfin le package complet.»

Des blessures si graves que le militaire français est opéré une première fois en urgence à Gao avant d'être plongé dans un coma artificiel. Il est alors transféré à l'hôpital militaire de Percy à Clamart (92).

Gravir le Mont Blanc 

Commence alors le dur travail de rééducation physique mais aussi mentale de l'adjudant Guillaume. «Je suis vraiment tombé dans un cycle de dépression à cause de cela parce que je ne faisais plus ce que je faisais avant», confie-t-il. 

Soutenu par l'institution militaire, le militaire se lance dans le sport. Il s'essaie d'abord au tir à l'arc et au volley avant de réaliser un défi fou, être le premier blessé de guerre à gravir le Mont Blanc. 

Une aventure salvatrice pour lui. «Je conseille à tout le monde de se lancer des petits défis, pas forcément le Mont Blanc mais chacun peut trouver son Mont Blanc à lui. En fait, aller dans des endroits aussi majestueux, cela permet aussi de reprendre confiance en soi.»

Très présent auprès des autres militaires blessés, qu'il aide au quotidien, l'adjudant rêve aujourd'hui du triathlon. 

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