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«On arrive au travail avec la boule au ventre» : le témoignage d’une jeune infirmière sur ses difficiles conditions de travail à l'hôpital de Pontoise

«On arrive au travail avec la boule au ventre» : c'est l'appel à l'aide d'une jeune infirmière, déjà éreintée et fatiguée par sa profession après quelques mois de travail à l'hôpital de Pontoise, dans le Val d'Oise (95). Là, 90 % des soignants des urgences sont en arrêt maladie depuis ce lundi 9 janvier.

La saturation du service des urgences a déjà conduit à des drames, selon cette infirmière, qui exerce à l'hôpital de Pontoise. Si elle assure qu'elle ne changera pas de métier, cette dernière témoigne de difficiles conditions de travail qui l’empêchent, ses collègues et elle, de soigner correctement leurs patients.

«Une remise en question quotidienne»

«Physiquement, moralement, sur tous les points, c'est l'horreur. Ça se dégrade depuis plusieurs années, et depuis plusieurs mois, c'est encore pire. Les boxes des urgences et les lits de l'hôpital sont tous pris, les couloirs et les salles d'attente sont remplis», témoigne-t-elle, expliquant arriver au travail avec «la boule au ventre».

«On sait qu'il va y avoir énormément de monde et qu'on ne va pas pouvoir faire notre travail comme on aimerait le faire», estime la jeune femme surmenée, qui assure que «c'est une remise en question quotidienne».

Cette saturation des urgences a déjà conduit à des drames, comme celui qu'elle raconte : «j'ai pris mon poste à 19h j'ai installé une patiente, qui était arrivée un petit plus tôt entre 13h et 14h. Je l'installe vers 20h, et une demi-heure après, elle était décédée».

«Le lendemain, je n'avais pas envie d'aller travailler. Je me suis dit : "je vais arriver, je vais encore avoir un mort"». Un drame parmi d'autres qui aurait pu être évité s'il y avait eu plus de moyen humain et matériel selon les soignants. Ensemble, ils réclament l'activation immédiate du plan blanc dans leur hôpital.

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