L’ancien premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve était l’invité de Jean-Pierre Elkabbach lors de l’émission Repères ce dimanche, sur CNEWS. Il est revenu sur la primaire populaire à gauche qu'il n'a pas souhaité soutenir.
«Je ne peux pas adhérer à un dispositif qui teste des candidats qui ne se sont pas déclarés et qui ont même déclaré leur opposition à l’organisation de cette primaire», a-t-il déclaré.
En effet, parmi les sept candidats en lice à la primaire, trois ont annoncé leur refus de participer : Yannick Jadot, Anne Hidalgo et Jean-Luc Mélenchon. Parmi les principales candidatures, seule Christiane Taubira, favorite, a accepté de participer et de se soumettre à la règle de l’élection, à savoir se ranger derrière le vainqueur en cas de défaite.
Si Bernard Cazeneuve a estimé que la volonté d’un rassemblement de la gauche, souhaité notamment par un électorat jeune, était louable, il a toutefois estimé que «ce sont des procédés qui sont très loin de l’idée [qu'il se fait] de la démocratie et de la politique».
A la peine dans les sondages, avec plusieurs candidatures éparpillées qui n'arrivent pas à fédérer plus de 9% des électeurs, la gauche réussira-t-elle à construire un véritable projet autour du vainqueur de la primaire populaire ? Cette issue semble impossible à envisager, dans la mesure où Yannick Jadot, Jean-Luc Mélenchon et Anne Hidalgo ont déjà indiqué ne pas se retirer au profit d'un autre candidat.
En cas de victoire de Christiane Taubira, Charlotte Marchandise, Pierre Larrouturou ou Anna Tagueb-Porterie, la gauche aura alors un candidat de plus pour l'élection présidentielle d'avril prochain.
