Le cancer du pénis est peu connu de la gent masculine. Son nombre est en augmentation continue. Les chercheurs veulent prévenir les hommes des premiers symptômes.
Le nombre d’hommes touchés par un cancer du pénis a augmenté de 20% sur les trente dernières années. L’association Orchid, spécialisée dans le traitement des cancers masculins, précise sur son site que ce sont près de 500 hommes, en Grande-Bretagne, qui sont victimes de cette maladie chaque année. Ces statistiques ont été établies dans une étude financée par Orchid et publiées dans le journal Cancer Causes Control.
Qu’est-ce que le cancer du pénis ?
Le cancer du pénis est une pathologie qui se développe lentement et qui est, généralement, diagnostiquée chez les sexagénaires non-circoncis. La maladie peut s’étendre à n’importe quel niveau de la verge. Toutefois, il se développe généralement sur le prépuce ou sur le gland.
Les symptômes visibles sont la formation d’une bosse indolore, le saignement du prépuce, un gonflement du gland ou un changement de couleur de la peau du pénis (bleuté). Le cancer du pénis est visible si une lésion bourgeonnante apparaît à n’importe quel niveau de celui-ci rappelle l'association française d'urologie.
Dès que la première lésion apparaît, il faut rapidement consulter un médecin avant que le cancer ne s’étende.
Comment peut-on le contracter ?
L’association britannique établit une liste, dans son communiqué, des habitudes de vie ou des symptômes qui peuvent engendrer ce cancer.
- L’hygiène du pénis est primordiale afin d’éviter cette maladie. Il suffit de contracter un virus du papillome humain (VPH), à l’origine des infections sexuellement transmissibles, pour que la probabilité d’apparition de cancer du pénis augmente. Il y a plus de cent types de VPH réputés dangereux rappellent le communiqué.
- La maladie de Bowen peut se développer au niveau du pénis et déboucher sur un cancer. C’est une maladie qui affecte plusieurs régions du corps humain en causant des lésions rouges. Il peut donc affecter le gland. Dans ces cas-là, on l’appelle "érythroplasie de queyrat".
- Fumer accroît le risque de contracter le cancer du pénis : les produits chimiques toxiques qu’on trouve à l’intérieur du tabac sont évacués dans l’urine. L'accumulation de ces substances sous le prépuce peut conduire au développement de cellules cancéreuses.
Risque d'amputation du pénis
Le traitement du cancer de la verge dépend de la rapidité du dépistage. En général, le diagnostic est tardif chez les patients car les hommes, honteux, consultent un médecin trop tard.
Le Dailymail a interrogé Nigel Smith, un Britannique, âgé de 58 ans, qui est atteint d’un cancer du pénis. Il a été diagnostiqué tardivement.
"Si j’avais pris rendez-vous chez un urologue au lieu d'aller à la clinique, le cancer aurait été diagnostiqué en phase 1 et traité ! (…) Quand j’ai vu l’urologue, j’étais en phase 3 du cancer, la dernière étape avant la phase terminale" explique-t-il. Nigel a été contraint de se faire amputer partiellement le pénis.
"Ma vie sexuelle est finie. J’ai 60 ans et ça ne devrait pas être encore la fin !".
Si le cancer est dépisté suffisamment vite, une circoncision peut être pratiquée. En revanche, si le cancer est diagnostiqué tardivement, l’amputation est la seule solution.
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