Filmer une arrestation avec ses Google Glass, c'est la "première" qu'a signée Chris Barrett, un jeune Américain, en marge des festivités organisées pour la fête du 4 juillet. Une vidéo qui ouvre le champ à des réflexions éthiques inattendues.
La scène se déroule sur les trottoirs de Wildwood, une localité du New Jersey (Etats-Unis) située au sud de Philadelphie. A l'occasion de la fête nationale du 4 juillet, les rues sont encombrées de badauds. L'ambiance est festive, mais aussi propice à des débordements.
Ce soir-là, Chris Barrett décide de tester l'application vidéo des Google Glass qui lui ont été confiées en test. Il sort donc dans les rues, muni de son appareil, et entreprend d'immortaliser la soirée, notamment le feu d'artifice. Mais au cours de ses pérégrinations, il tombe sur une scène d'arrestation.
Les raisons de l'intervention des policiers ne sont pas claires, mais on les voit nettement, devant un magasin de vêtements et deux bijoux, procéder à deux interpellations succesives. D'abord un jeune blanc, puis un autre, d'origine afro-américaine.
En soit, la scène n'est pas porteuse d'une information remarquable, ou d'une violence exceptionnelle. Il serait possible de réaliser la même vidéo à l'aide d'une petite caméra ou d'un appareil de téléphone portable. Ceci dit, cette "première" n'est pas anodine.
Selon Chris Barrett, cette séquence montre que les Google Glass vont changer à jamais la pratique du "journalisme citoyen". Mais il n'est pas interdit de penser non plus à l'incidence de cet appareil, difficile à identifier dans la foule, sur le principe de respect de la vie privée.
Au risque sinon de voir ce puissant outil de "journalisme citoyen" devenir un instrument de surveillance généralisée.
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