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Fleur Pellerin veut développer le financement participatif

Fleur Pellerin ministre déléguée chargée des PME, le 25 janvier 2013 à Davos en Suisse [Eric Piermont / AFP/Archives] Fleur Pellerin ministre déléguée chargée des PME, le 25 janvier 2013 à Davos en Suisse [Eric Piermont / AFP/Archives]

Le gouvernement étudie les moyens de développer fortement en France le financement participatif par lequel un grand nombre de particuliers peuvent investir des sommes modestes dans de jeunes entreprises, a déclaré mardi la ministre déléguée chargée des PME, Fleur Pellerin.

"Nous réfléchissons aux moyens d'attirer davantage l'épargne des citoyens vers les fonds propres des entreprises ou vers les créations d'entreprises. Il y a des solutions qui permettent à des entreprises de lever des milliards aux Etats-Unis, comme le +crowd funding+", a déclaré la ministre lors d'une conférence de presse consacrée au 20e Salon des entrepreneurs prévu les 6 et 7 février.

Le financement participatif, connu sous le nom de "crowd funding" ou "crowdfunding" en anglais, permet à des particuliers d'engager via internet des fonds pour la création d'une entreprise ou pour en renforcer les fonds propres.

"C'est quelque chose qui marche assez bien dans la musique", a rappelé Mme Pellerin. Le gouvernement compte "regarder dans le cadre du groupe de travail sur le financement quels pourraient être les verrous réglementaires à faire sauter pour faciliter ce type de financements", a-t-elle précisé en allusion à un des neuf groupes de réflexion des Assises de l'entrepreneuriat.

Ces Assises lancées le 14 janvier doivent pendant trois mois se pencher sur neuf questions précises qui feront l'objet de quatre propositions chacune.

"Ce groupe de travail collabore avec l'AMF (Autorité des marchés financiers, NDLR) en particulier pour examiner toutes les manières dont on pourrait appliquer une réglementation un peu allégée à ce type de financement participatif", a expliqué ensuite la ministre devant quelques journalistes.

Ce mode de financement "marche très bien aux Etats-Unis" où il "draine des milliards vers les entreprises alors qu'en France, ce ne sont encore que quelques modestes millions d'euros", a-t-elle souligné.

"Je crois que c'est une piste d'avenir qui est séduisante pour beaucoup de personnes qui veulent investir de petits montants dans des entreprises qu'elles ont identifiées et qui s'associeraient ainsi plus personnellement dans le succès de l'entreprise", a-t-elle commenté.

La présidente du Medef, Laurence Parisot, avait affirmé début mai, avant l'arrivée au pouvoir du nouveau gouvernement, que son organisation patronale proposerait de développer en France le "crowd funding".

"C'est-à-dire que nous voulons que tout entrepreneur puisse via internet s'adresser à des quantités d'investisseurs même des investisseurs modestes qui pourraient online mettre quelques milliers d'euros dans l'entreprise", avait-elle expliqué.

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