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«La Seine n’est pas faite pour nager» : la championne olympique de nage en eau libre réclame «un plan B» pour les JO 2024

La Seine doit accueillir les épreuves de nage en eau libre et du triathlon. La Seine doit accueillir les épreuves de nage en eau libre et du triathlon. [Abaca / Icon Sport]

Championne olympique en titre de natation en eau libre, la Brésilienne Ana Marcela Cunha a réclamé une solution de recours si les épreuves des JO 2024 ne pouvaient se tenir dans la Seine.

A moins de cinq mois des JO 2024 à Paris, une voix s’élève. Et pas n’importe laquelle. Championne olympique en titre de natation en eau libre, Ana Marcela Cunha (31 ans) a exprimé son inquiétude sur une absence de solution de recours dans le cas où les épreuves ne pouvaient se dérouler dans la Seine, à cause d’une mauvaise qualité de l’eau.

«on peut tomber malade quinze jours plus tard»

«C’est une préoccupation. Il n’y a pas eu d’événement-test l’an dernier à cause de ça, mais les organisateurs insistent à vouloir que les épreuves aient lieu là-bas», a-t-elle déploré dans un entretien accordé à l’AFP, réclamant «un plan B au cas où cela ne serait pas possible de nager».

«Il ne s’agit pas d’effacer l’histoire de la Seine, nous savons ce que représente le pont Alexandre-III, la tour Eiffel, mais je pense que la santé des athlètes doit passer avant», a ajouté l’athlète. Alors que la Seine doit également accueillir les épreuves de triathlon, sa baignabilité inquiètent en raison notamment des analyses réalisées de 2015 à 2023, transmises à l'AFP par la mairie de Paris, montrant de fortes variations l'été dernier, avec plusieurs pics de concentration de deux bactéries indicatrices de contamination fécale. Et de juin à septembre, aucun des 14 points de prélèvement parisiens de l’eau n’a atteint un niveau de qualité suffisant au regard des directives européennes en 2023.

«La Seine n'est pas faite pour nager», a lâché Ana Marcela Cunha, qui craint de tomber malade après les épreuves. «Le jour de la compétition, il n’y a pas grand-chose à faire (…). Mais, après, une fois sorti de l’eau, on peut tomber malade quinze jours plus tard. Au moment de la compétition, on n’y pense pas, on s’inquiète après», a-t-elle déclaré.

Reste à savoir si le message de la Brésilienne, qui participera aux 4es JO de sa carrière et demeure concentrée sur son objectif de conserver son titre, sera entendu.

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