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OM : arrivée, objectifs, mentalité… ce qu'il faut retenir de la première conférence de presse de Jean-Louis Gasset

Jean-Louis Gasset est engagé jusqu'à la fin de la saison avec l'OM. Jean-Louis Gasset est engagé jusqu'à la fin de la saison avec l'OM. [Icon Sport]

Jean-Louis Gasset, nouvel entraîneur de l’OM, a donné sa première conférence de presse ce mardi. Son arrivée, ses objectifs, sa méthode de travail… voici ce qu’il faut retenir.

Son arrivée à l’OM

«Je suis excité. J'ai regardé le match de dimanche (défaite à Brest, 1-0) et je cherchais à comprendre, on se met dans la tête de tout entraîneur. J'ai beaucoup de respect pour (Gennaro) Gattuso et pendant sa conférence de presse quand je l'ai vu dire qu'il n'avait plus les clés, je me suis revu. Il y a des moments dans la carrière où vous avez l'impression de ne plus savoir. Derrière on m'a demandé si j'acceptais sur quatre mois de changer la situation et de remettre Marseille là où le club devrait être. Cela m'a semblé être un challenge possible. Je trouve l'effectif de qualité. La différence avec mes expériences d'avant, c'est de ne pas avoir de mercato pour faire venir deux ou trois amis, des joueurs que je connais. Il faut faire le mercato de l'intérieur.»

Ses premiers mots à ses joueurs

«J'ai vu le groupe avec le président (Pablo Longoria) et j'ai dit pourquoi j'étais là. J'ai dit ce que j'avais réussi avec des groupes moins forts. Le mental, c'est 80% de la performance. J'ai dit que chacun devait faire un petit peu plus. Que chacun se regarde dans la glace. Quand vous prenez des buts comme ceux que Marseille prend, ce sont des erreurs individuelles et le système n'est pas la cause. C'est un problème mental quand tu prends des buts après la 90e minute. Je pense que les joueurs étaient étonnés que je raconte à chacun une anecdote, un petit truc ou le fait que je les appelle par leur prénom. Mon discours global, ça a été de leur dire d'ouvrir les yeux. Il faut une prise de conscience. Quatre entraîneurs sur la Une du journal, à un moment donné il faut une prise de conscience.»

Son âge

« En parlant des grands, on s'est posé la question pour (Arsène) Wenger, (Sir Alex) Ferguson ou (Raymond) Goethals. Tout le monde voulait les prolonger. L’âge, c’est dans la tête, je ne sens pas que j'ai 70 ans dans la tête. C'est le mental l'important, je ne prendrai pas de préparateur mental parce que c'est moi ce préparateur mental.»

Son premier match jeudi en Ligue Europa

«Il faut faire un bon parcours en Coupe d'Europe. D'abord contre le Shakthar (Donetsk) qui est une bonne équipe malgré des difficultés. En championnat, on doit retrouver une place plus alléchante que la neuvième. Cela me semble dans les cordes si tout le monde fait l'union sacrée. On est dans une période où les résultats sont moyens mais tout est possible. Ce sont les joueurs qui peuvent renverser la vapeur. Ce sont de bons joueurs mais il faut prendre conscience que chacun doit faire plus.»

La fin de sa CAN 2024 avec la Côte d’Ivoire

«J’ai travaillé deux ans avec la Côte d'Ivoire, j’ai eu la confiance du président. J'ai travaillé pendant deux ans pour créer un groupe, pour dégager les anciens, dégager les joueurs qui devaient amener un plus et dénicher les pépites. J'ai vécu deux années magnifiques. On a commencé par une victoire (contre la Guinée-Bissau) puis on a eu un trou de cinq jours. On a perdu un match 4-0 (contre la Guinée Equatoriale), c'était une humiliation. J'ai dit à mon président que ce n'était pas possible. Je savais que j'avais des joueurs blessés et j'ai pensé que la démission était la meilleure des solutions. La suite m'a donné raison. Emerse Faé a repris l'équipe. J'ai un goût d'inachevé mais j'ai pris la bonne décision. Je pense que le travail était bien fait avant.»

Un groupe traumatisé ?

«J'ai parlé avec le maximum de gens. Y compris dans les bureaux. Il faut saluer tout le monde et prendre à part certains joueurs qui sont des joueurs d'avenir et peuvent devenir des joueurs importants. Il faut leur dire de passer un cap, de monter le niveau, car c'est l'avenir. Mais à Marseille, c'est compliqué et ils se disent que la marche est trop haute. Il faut persuader les gens qu'ils sont forts.»

Son style

«C'est trop tôt parce qu'on a besoin de voir comment les gens réagissent à notre discours. Après, il faut prendre les joueurs importants et les mettre au meilleur endroit sur le terrain et ensuite on construit l'équipe. (Leonardo) Balerdi est suspendu contre le Shakthar, (Jonathan) Clauss contre Montpellier. Il faut jouer avec les forces de l'équipe. Il faut mettre les leaders dans les meilleures conditions sur le terrain mais on a toujours des blessés, des suspendus et on doit s'adapter.»

Son premier passage à l’OM en 1994

«Bernard Tapie, quel homme! Le fait que Gérard Gili lui dise que je devais venir avec lui… C'était magique. On était en 2e division avec une équipe de quasi internationaux. On jouait dans un stade pratiquement vide contre Saint-Brieuc. Autant il y a des grands souvenirs et celui-là est impérissable. On gagne 2-0 et le speaker dit : 'Messieurs, dames, vous avez vu le leader de la Ligue 1'. Pour la deuxième rencontre, on fait nul à Sedan et on avait fini à neuf. Derrière patatras, Bernard Tapie a des problèmes, il est remplacé. Je pensais qu'il allait nous féliciter d'avoir fait match nul à neuf. Mais non, il a dit qu'on n'avait pas de contrat homologué avec la Fédération et donc j'ai repris la voiture et je suis rentré à Montpellier.»

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