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Judo : Teddy Riner va de nouveau combattre avec le kimono de la fédération française

Teddy Riner sera en lice aux Championnats du monde de Doha, du 7 au 14 mai. [Icon Sport]

Désormais, Teddy Riner remontera sur les tatamis avec le kimono de la fédération française de judo, comme l’a annoncé l’instance ce mercredi.

C’est une nouvelle qui ravie la fédération. Teddy Riner va de nouveau porter le kimono officiel de l'Équipe de France.

«Dans sa volonté de voir tous les judokas sélectionnés en Equipe de France porter le kimono de l'Equipe de France, la Fédération a échangé avec Teddy Riner sur sa propre situation et un accord vient d'être trouvé», peut-on lire sur le communiqué

Depuis 2018, le multiple champion du monde était autorisé à porter un kimono de l'équipementier de son choix, et combattait depuis 2021 dans le judogi de sa propre marque, Fight Art. Pour les prochains Mondiaux (7-14 mai à Doha), il portera donc un kimono Adidas, qui habille les judokas tricolores depuis 2022.

Clarisse Agbegnenou a réagi

«L’Equipe de France a toujours été une source de motivation pour moi, j’y puise de l’énergie et j’espère en donner aussi. Nous faisons rêver des jeunes et notre devoir d’exemplarité est réel, a réagi de son côté Teddy Riner après cette annonce. (…) Quand je porte un kimono, cet état d’esprit ne me quitte jamais. Mais je suis aussi conscient que sur la forme, des enjeux à titre individuel et collectif peuvent parfois être incompatibles. Des réflexions sont menées et doivent continuer à l’être sur le statut de l’athlète non professionnel, car l’économie du sport est en perpétuelle évolution et Paris 2024 est sans doute un accélérateur, un révélateur de situations encore peu identifiées. Il faut travailler tous ensemble pour que ça fonctionne pour tout le monde.»

Joint au téléphone par CNEWS, le président de la Fédération Stéphane Nomis s’est dit être «ravi de la discussion constructive» avec l’icôneTeddy Riner. «Il n'a plus à prouver et ce depuis très longtemps, son attachement à l'Équipe de France, mais nous avions un problème de forme à régler et nous l'avons fait dans les meilleures conditions. C’est comme dans toutes les familles. Il y a parfois des désaccords. Le principal, c’est de s’asseoir et de discuter.»

«Pour moi c’est vraiment une super nouvelle dans la projection et dans l’ambition que j’ai pour la Fédération française de judo pour le futur. C’est un choix logique dans mon objectif de vouloir souder une équipe de France, a-t-il poursuivi. Teddy, c’est le capitaine, c’est un exemple depuis des années. Je sais qu’il était attaché au maillot bleu. On a eu de longues discussions mais elles ont toujours été constructives.»

Ce qui met fin à l'exception dont bénéficiait Riner, alors que le même sujet est évoqué avec Clarisse Agbegnenou. En février dernier, la quintuple championne du monde s'était présentée sur le tatami de Tel Aviv avec un kimono de son sponsor personnel, la marque Mizuno. Elle avait été sanctionnée par la Fédération.

La judokate s’est d’ailleurs exprimée sur ses réseaux sociaux. «Là où certains voyaient une démarche vénale et individualiste, mon équipe et moi-même étions dans une lutte pour un traitement équitable et une unicité au sein d’un collectif, notamment celui de notre belle équipe de France, explique-t-elle. (…) En ce qui me concerne, j’étais et suis toujours en ‘négociation’ avec la fédération, la solution de recours qui m’a été proposée de leur part était, je cite, ‘racheter mon contrat Mizuno’, chose que j’ai refusée pour les raisons citées au-dessus.»

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