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XV de France : qui pour prendre la relève médiatique des Chabal et Michalak ?

Les Bleus pâtissent d’un déficit de popularité. Les Bleus pâtissent d’un déficit de popularité. [FRANCK FIFE / AFP]

Le rugby français est à la peine. Il ne pousse plus les gens à se mettre devant leur téléviseur ou à aller au stade pour supporter leur sélection. Manque de résultats, mais aussi manque de stars. Pour trouver les successeurs des Sébastien Chabal ou Frédéric Michalak, la Coupe du monde est l’occasion idéale.

Ces deux-là étaient de ceux qui, à un instant donné, symbolisaient le rugby tricolore. Talent, personnalité, gueule, ils permettaient de faire parler du ballon oval en dehors du terrain. Or, ils sont à la retraite depuis 2014 et 2018. Quelques joueurs du XV de France actuel ont néanmoins les atouts pour les remplacer.

Antoine Dupont

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La place d’Antoine Dupont comme chef de file du rugby français dans les prochaines années semble toute désignée. Jeune (22 ans), très talentueux, le joueur toulousain devrait, si tout va bien, porter le maillot tricolore pendant encore très longtemps. Son poste de demi de mêlée le place au cœur du jeu, où il touche un maximum de ballons. Son style, très offensif, avec des jambes de feu et une explosivité qui lui permettent de se faufiler au milieu des avants pour transpercer les défenses, attire logiquement les regards. Son gabarit «passe-partout» pour un rugbyman (1,74 m, 85 kg) laisse au public la possibilité de s’identifier. Avec plus de 90.000 abonnés sur Instagram, il est déjà le joueur le plus suivi du XV de France, et n’est plus qu’à quelques longueurs de dépasser Sébastien Chabal. Un signe ?

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

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Damian Penaud

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Autre jeune pousse du rugby français bourré de talent, Damian Penaud est, comme son camarade Antoine Dupont (ils sont de la même année), l’avenir du rugby français. Fils d’Alain Penaud, ancien international, le joueur clermontois a, en plus de ses qualités de finisseur hors-pair, la bouille pour se faire remarquer. L’ailier d’1,96 m pour 94 kg a déjà inscrit 5 essais en 13 sélections. Avec ses actions spectaculaires et ses longues enjambées pour traverser le terrain, il a tout pour devenir le chouchou des plus jeunes. Sa discrétion cache une sensibilité qui explose parfois en public et le rend attachant. Reste que son poste d’ailier le rend très dépendant de la forme du XV de France pour se mettre en valeur. Si les Bleus performent et qu’il poursuit sa moisson d’essais, les projecteurs se braqueront logiquement sur lui.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Toujours aussi mauvais mais on lâchera rien Un grand merci à mon caddie @dorian_ludier

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Maxime Médard

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Après la jeunesse, place à un «ancien». A 33 ans, Maxime Médard joue sa dernière Coupe du monde (il faisait partie de l’équipe finaliste face aux All Blacks en 2011). International depuis onze ans, il est, à l’instar d’un Louis Picamoles, l’un des joueurs que le grand public connaît déjà le plus. Facilement identifiable grâce à ses rouflaquettes à la Wolverine et son sous-short qui dépasse toujours, l’arrière toulousain est l’un des leaders du XV de France. Sa «bromance» avec Yoann Huget, autre cadre de la sélection, mise en avant avec humour par certains comptes rugystiques sur Twitter (où il compte près de 190.000 abonnés), lui vaut aussi une bonne dose de sympathie. Maxime Médard est également de ces joueurs, désormais trop rares, qui s’expriment franchement dans les médias. Le profil parfait pour se démarquer.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Visite Présidentielle. Merci pour votre soutien ! . . . #rugby #RWC2019 #NeFaisonsXV

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5 Sept. 2019 à 10 :34 PDT

 

Grégory Alldritt et Camille Chat

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Si le plus gros potentiel médiatique se trouve parmi les lignes arrière du XV de France, il serait malhonnête d’oublier les avants. Chez les «gros», deux se détachent pour taper dans l’œil du grand public : Camille Chat (à droite sur la photo) et Grégory Alldritt. Le premier, talonneur, est une boule de muscle (1,78 m, 101 kg), au cou de taureau et aux cheveux plaqués en arrière. Le second, troisième ligne, plus grand mais tout aussi massif (1,91 m, 115 kg), se cache sous un casque durant les matchs. Sur le près, chacun brille dans un style différent. Camille Chat par ses charges explosives qui pourraient rappeler celle dont gratifiait Sébastien Chabal, Grégory Alldritt par ses incroyables capacités de marqueur d’essais pour un avant (trois en sept sélections, douze en deux saisons de Top 14). Leur jeunesse, 23 ans pour Chat, 22 ans pour Alldritt, est aussi un atout pour plaire aux nouvelles générations de rugbymen. Ce Mondial sera l’occasion pour eux de prendre les rênes du XV de France (ils sont en concurrence avec deux poids lourds de la sélection, le capitaine Guilhem Guirado et Louis Picamoles) et d’exploser sur les écrans.

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