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Attente à Istanbul, Tokyo et Madrid avant le vote du CIO

L'ouverture de la réunion du CIO, le 6 septembre 2013 à Buenos Aires [Juan Mabromata / AFP] L'ouverture de la réunion du CIO, le 6 septembre 2013 à Buenos Aires [Juan Mabromata / AFP]

Istanbul, Tokyo et Madrid étaient plongées samedi dans une attente fébrile, à quelques heures de l'annonce par le Comité international olympique (CIO), réuni à Buenos Aires, de la ville hôte des Jeux d'été de 2020.

Le nom de la grande gagnante sera annoncé peu après 17h00 locales (20h00 GMT). Avant cela, les promoteurs des trois projets -Istanbul, Tokyo puis Madrid- se sont succédé à la tribune pour un dernier grand oral face à la centaine de membres du Comité international olympique (CIO). 97 d'entre eux prendront part au premier tour.

Signe de l'importance politique que revêtent désormais les jeux Olympiques, les trois Premiers ministres, le Turc Recep Tayyep Erdogan, l'Espagnol Mariano Rajoy et le Japonais Shinzo Abe, ont fait le déplacement dans la capitale argentine.

Le président du CIO Jacques Rogge, le 6 septembre 2013 à Buenos Aires [Juan Mabromata / AFP]
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Le président du CIO Jacques Rogge, le 6 septembre 2013 à Buenos Aires
 

En attendant le vote du CIO, chaque camp a pu abattre ses derniers atouts.

Arrivant du G20 à Saint-Petersbourg (Russie), où la Syrie fut au centre des débats, M. Erdogan a appelé le CIO à prendre une décision historique, aussi bien pour le mouvement olympique que pour la Turquie. En attribuant les JO "à un pays où la population est majoritairement musulmane, vous enverrez un message puissant, à notre région notamment, qui a désespérément besoin de paix", a-t-il lancé.

"Notre région et le monde aspirent à la paix et en ce moment crucial nous voulons adresser au monde un message de paix depuis Istanbul", a poursuivi M. Erdogan.

Le maire de la cité des rives du Bosphore Kadir Topbas devrait annoncer samedi qu'en cas de sélection de sa ville par le CIO, les maisons du village olympique seraient offertes aux sportifs qui y décrocheront une médaille d'or, rapportait le journal Milliyet.

Une affiche en faveur de la candidature de Tokyo, le 7 septembre 2013 dans le centre-ville de Tokyo [Toru Yamanaka / AFP]
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Une affiche en faveur de la candidature de Tokyo, le 7 septembre 2013 dans le centre-ville de Tokyo
 

Message de Tepco

Le Premier ministre japonais a tenu à rassurer d'entrée de jeu sur la centrale nucléaire de Fukushima, située à 220 km au nord-est de Tokyo, l'épine dans le pied de la candidature de la capitale.

"La situation est sous contrôle", a insisté Shinzo Abe.

"Il n'y a aucun problème, cela n'a jamais causé ni ne causera jamais de dégâts à Tokyo. Aucun problème de santé n'a été enregistré jusqu'à présent et il n'y en aura pas à l'avenir", a assuré le chef du gouvernement japonais.

"Aujourd'hui, sous le ciel bleu de Fukushima, des enfants jouent au ballon et regardent vers l'avenir, pas vers le passé", a-t-il conclu en souriant.

Depuis le Japon, Naomi Hirose, le président de Tokyo Electric Power (Tepco), gérant la centrale nucléaire, avait envoyé un message pour calmer les inquiétudes suscitées par les fuites d'eau radioactive provenant de la centrale dans l'océan Pacifique.

"Nous pensons que l'impact est limité à la zone du port de la centrale nucléaire", a-t-il expliqué.

Candidate pour la troisième fois de suite, Madrid, capitale d'un pays durement frappé par la crise, répète inlassablement que son pari de faire rimer Jeux et austérité est réaliste.

La candidature de Madrid "présente probablement la base financière la plus raisonnable et responsable de l'histoire olympique", a plaidé le Premier ministre espagnol.

"Madrid peut organiser les jeux Olympiques sans aucun risque pour le mouvement olympique", a dit M. Rajoy, pointant une option "pleine d'expérience, stable et fiable pour les sept prochaines années", référence aux incertitudes environementales et politiques soulevées par Tokyo et Istanbul.

Le président du Comité olympique espagnol Alejandro Blanco et la maire de Madrid Ana Botella, lors d'une conférence de presse à Buenos Aires, le 6 septembre 2013 [Fabrice Coffrini / AFP]
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Le président du Comité olympique espagnol Alejandro Blanco et la maire de Madrid Ana Botella, lors d'une conférence de presse à Buenos Aires, le 6 septembre 2013
 

"Madrid a besoin des Jeux", a lancé pour sa part Juan Antonio Samaranch, membre du CIO et fils de l'ex-président de l'institution.

Rassemblements populaires

Le comité de candidature martèle qu'il dispose déjà de 80% des sites requis dans le cahier des charges.

Alors que la facture des prochains Jeux d'hiver de Sotchi, en Russie, en février 2014, a explosé, les membres du CIO enverraient ainsi un signal que les temps ont changé en optant pour la candidate qui met le plus petit budget sur la table.

La capitale espagnole, qui a enregistré le soutien surprise de Lionel Messi, la star argentine de sa rivale Barcelone, a confié à Pau Gasol, la vedette des Lakers, le rôle de porte-voix du sport ibérique. Et pour la touche glamour, elle a pu compter sur son prince Felipe.

 
 

 

 

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