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Kevin Rolland : "Les X Games, la compétition où il faut briller"

Kevin Rolland a déjà décroché les titres à Tignes en 2010 et 2011. Kevin Rolland a déjà décroché les titres à Tignes en 2010 et 2011.[Doug Pensinger / Getty Images North America AFP]

Ils sont là pour faire le show sur la glace. Les plus grands riders de la planète se rassembleront demain à Tignes pour les X Games version Europe. Parmi eux, Kevin Rolland qui entrera en piste lors des qualifications ski Superpipe.

Vainqueur des deux premières éditions en 2010 et 2011, le prodige de La Plagne avait dû renoncer l’année dernière, victime d’une rupture des ligaments croisés du genou gauche à quelques jours seulement de l’événement. C’est donc avec un esprit de revanche qu’il s’élancera demain dans le demi-tube de la station savoyarde.

 

Quel bilan tirez-vous des Mondiaux au début du mois ?

Je ne suis pas satisfait de ma 7e place. Quand je participe à une compétition et notamment les championnats du monde, c’est pour gagner. Donc forcément je suis déçu. J’ai lourdement chuté sur le dos lors de mon premier run. J’ai quand même réussi à réaliser mon deuxième run mais malheureusement je pose les mains sur mon dernier saut ce qui m’a empêché de marquer des points.

 

Cette chute n’a-t-elle pas réveillée de mauvais souvenirs, avec votre rupture des ligaments croisés du genou l’an dernier ?

Ma première réaction a été de voir que mes genoux n’avaient rien. J’avais juste pris un gros coup qui m’a sonné. J’ai eu le dos et la nuque bloqués. Mais des chutes comme celle-ci te rappellent les mauvais souvenirs et tu n’as pas envie d’y repasser. C’est toujours un peu dans ma tête, mais j’essaie de ne pas y penser.

 

Comment avez-vous vécu cette période ?

Ce n’était pas la première fois. Je m’étais déjà fait les ligaments croisés de l’autre genou en 2008. Je connaissais un petit peu la procédure. D’un côté, ça m’a rassuré car après ma première blessur,e j’ai réalisé des résultats. Je me suis donc concentré sur ma rééducation et essayer de faire de mon mieux pour revenir au top.

 

"Malgré ma blessure, j’arrive tout de même à faire partie des meilleurs"

 

Cette blessure a-t-elle été un coup d’arrêt dans votre carrière ?

Je dirais plus une baisse de régime car je n’ai pas pu m’entraîner pendant de longs mois. Il m’a fallu trois semaines d’entrainements pour retrouver les figures que je réalisais avant.

Et aujourd’hui, je fais les compétitions uniquement sur mes acquis et des sauts que je fais depuis deux ans. Donc forcément, c’est dur de gagner. Mais malgré tout, j’arrive tout de même à faire partie des meilleurs. C’est rassurant, car si je m’entraîne un minimum, je peux faire mal.

 

Elle a tout de même freiné votre progression…

C’est un peu ça. Tous les sauts que j’aurais dû préparer au cours de l’été, je n’ai pas pu les faire. Mon objectif était de retrouver le niveau que j’avais avant ma blessure et puis maintenant j’essaie de faire de nouvelles figures en milieu de saison mais c’est compliqué.

 

Pensez-vous pouvoir revenir au sommet de la hiérarchie ?

C’est mon objectif. Je suis un compétiteur. Je me sens en bonne santé. Je vais pouvoir m’entraîner comme un fou et revenir l’année prochaine avec les figures pour gagner.

 

Le challenge reste motivant…

Pour moi cette année, c’est un peu une année de transition. On est dans une année préolympique donc tout le monde est surentrainé, tous les riders ont leurs figures à la perfection. Je ne pouvais donc pas imaginer revenir et battre tout le monde. En tout cas, je pense pouvoir leur donner du fil à retordre.

 

Les X Games à Tignes sont l’occasion idéale pour le prouver…

S’il y a une compétition où il faut briller, c’est celle-là ! C’est mon objectif de l’année. J’ai eu une semaine d’entrainement pour les préparer. L’objectif c’est de faire mon mieux de là-bas. Je ne sais pas si je peux gagner, mais je vise le podium.

 

"Mon objectif pour l’année prochaine sera de décrocher une médaille aux JO de Sotchi"

 

Qu’est-ce qu’ils représentent ?

C’est la plus grosse compétition du monde, au-dessus même des championnats du monde. Et puis c’est en France devant tous nos amis, nos sponsors, notre famille.

 

Quels souvenirs gardez-vous de vos des deux victoires ?

Ce sont les meilleurs moments de ma vie. Quand tu t’entraines toute une année pour une échéance et que ça marche bien devant ton public, c’est forcément génial.

 

Dans un an, il y a les JO de Sotchi. Sont-ils déjà dans votre esprit ?

Bien sûr. C’est la première fois que notre discipline fera son apparition aux Jeux, donc le meilleur moyen de marquer le coup sera de décrocher une médaille. C’est mon objectif pour l’année prochaine. Je vais préparer cette échéance comme il faut à partir du mois de juin non-stop jusqu’à l’heure des Jeux.

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