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Vendée Globe : comment un chalutier peut percuter un monocoque ?

Alessandro Di Benedetto (Team Plastique) a lui aussi croisé des chalutiers depuis le départ du Vendée Globe.[© Alessandro Di Benedetto]

Après Kito de Pavant contraint à l’abandon lundi au bout de deux jours de course, Louis Burton a également été victime d’un choc avec un chalutier dans la nuit de mardi à mercredi. Il a été obligé de rentrer aux Sables-d'Olonne pour réparer ses avaries et a jusqu'au 20 novembre à 13h02 pour reprendre la course. Le directeur de course Denis Horeau revient sur ces deux collisions intervenues à moins de 48 heures d’écart.

 

Comment imaginer qu’un chalutier et qu’un monocoque puissent se percuter dans un espace aussi vaste que l’océan ?

Les bateaux du Vendée Globe sont tous équipés de radars et du système AIS qui permet à un navire d’être repéré en permanence en mer.

La législation française contraint les bateaux les plus grands, type chalutiers, à avoir à son bord un AIS.

Ce n’est pas le cas des autres pays où il n’y a aucune obligation. Il y aura une législation commune pour les pays de l’ensemble de l’Union Européenne d’ici 2014.

Il semble donc que le chalutier qui a percuté Burton ne possédait pas d'AIS ou que son AIS n'a pas été détecté par celui de Burton en raison de la mer houleuse et du fort vent qui soufflait au moment de la collision.

 

La zone des Açores où se sont produites les collisions de Louis Burton et de Kito de Pavant, fait-elle partie des zones particulièrement exposées à ce genre d’accident ?

Absolument. Je dirai d’ailleurs que c’est vrai pour l’ensemble de l’Europe de l’Ouest qui est très fréquentée par le fret maritime.

Les skippers devront redoubler de méfiance lorsqu’ils navigueront au large du Brésil, secteur également très emprunté par les bateaux de commerce.

Je souhaite enfin préciser que Louis était relativement proche des côtes au moment de son accident : ce facteur est à prendre en considération car c’est à cet endroit que le trafic est le plus dense avec les entrées et les sorties des ports.

 

Est-ce une première dans l’histoire du Vendée Globe d’assister à deux accidents de ce type au bout seulement de cinq jours de navigation ?

Oui, c’est du jamais-vu. De surcroit, cela fosse les données et les enjeux de la course : voir un grand marin comme Kito de Pavant abandonner, c’est terrible.

Mais ce sont les aléas d’un tour du monde sans escale et sans assistance. En tout cas, ni l’organisation du Vendée Globe ni nos marins n’ont quoi que ce soit à se reprocher car toutes les précautions ont été prises. Malheureusement cela n’a pas suffit.

 

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