La statistique fait peur. Contre le Japon, vendredi dernier au Stade de France, les Bleus ont tenté leur chance à 23 reprises (dont 15 tirs cadrés) sans jamais parvenir à trouver la faille.
Un manque flagrant de réalisme qui a précipité leur chute dans les derniers instants de la partie face aux Nippons (0-1). Ce problème de finition ne date pas d’aujourd’hui, mais il a pris encore plus d’ampleur depuis l’arrivée de Didier Deschamps sur le blanc français. Sous sa direction, les Français ont marqué seulement 4 buts (en 4 matchs) sur un total de 62 tirs.
Symbole de cette panne sèche, Karim Benzema qui n’a plus trouvé le chemin des filets depuis huit rencontres avec le maillot tricolore sur les épaules. Il faut même remonter au 2 septembre 2011 en Albanie (1-2) pour trouver trace de sa dernière réalisation en compétition officielle. Un peu léger pour un avant-centre censé être le danger n° 1 de l’équipe de France.
«Il peut mieux faire, c’est sûr, a reconnu Didier Deschamps. Mais il travaille pour être plus efficace. Et s’il y a bien quelqu’un qui a cette efficacité, c’est lui.» L’attaquant du Real Madrid va devoir le prouver, demain, devant des Espagnols qu’ils côtoient tout au long de l’année.
Les occasions seront rares contre les Espagnols
D’autant que les occasions risquent de se faire rares pour les Tricolores, qui s’attendent à être privés de ballon comme à l’Euro en juin dernier. «Je ne pense pas qu’on aura autant d’occasions que contre le Japon. Avoir une grande efficacité aura une incidence sur le résultat du match», a prévenu le sélectionneur français. Ce qui n’empêche pas les Bleus de croire en leur chance et être en mesure de percer la muraille ibérique.
«Avec nos joueurs offensifs, on peut espérer marquer», a avancé Jérémy Ménez. Comment ? «Il ne faudra rien lâcher et jouer à fond les contres», a lancé Franck Ribéry. Si seulement ça pouvait être aussi simple…