En direct
A suivre

Quand les enfants jugent les Bleus...

Les enfants sont les premiers supporters de l'équipe de France de football. Mais également les premiers à la critiquer si elle n'est pas à la hauteur.[AFP]

Ils sont, pour le meilleur ou pour le pire, leurs héros. Mais que pensent les apprentis footballeurs du début de parcours des Bleus lors de cet Euro 2012 ? Reportage en région parisienne.

Gwenaël marque un but du plat du pied, de près, au milieu d’une mer de jambes. A l’heure des high five de satisfaction, l’un de ses jeunes coéquipiers s’exclame : « C’est notre Cabaye ! » La répartie d’un autre fuse : « C’est sûr que c’est pas Ménez, lui au moins il fait des passes ! » Eclats de rire dans le petit groupe. Ce samedi, dans l’après-midi, sur les terrains du parc interdépartemental des sports Paris/Val-de-Marne, à Choisy-le-Roy (94). Au lendemain de la victoire française sur l’Ukraine (2-0), qui ouvre aux troupes de Laurent Blanc la voie des quarts de finale de l’Euro 2012, les Bleus sont au centre des discussions des enfants (comme des plus grands) venus taper le ballon sur les nombreux terrains du complexe. 

Avec dans l’analyse et les constats l'insouciance et la fraîcheur d’un âge où les exploits balle au pied retiennent l’attention et où les critiques ne s'embarrassent pas de langue de bois. Surtout quand on peut faire rire les quelques copains réunis autour du dictaphone. « Ribéry est super bon depuis le début. Il est moche mais il joue comme un ouf », s’amuse Lucas, 14 ans. « Ils sont quand même un peu nuls en défense », juge Medhi, 13 ans. « Contre l’Espagne ou l’Allemagne ça va faire mal », reprend Gwenaël, 13 ans lui aussi. Les bons points sont vite distribués. « Les meilleurs, c’est Benzema, Ribéry, Ménez et Cabaye. Comment il tient la baraque le Cabaye », lâche Khalifa, 14 ans. Mais jusqu’où les voient-ils aller ? « La demi-finale, tranquille, tranche Lucas. A part l’Espagne et l’Allemagne, il n’y a pas vraiment d’autres équipes meilleures. »  

Laurent Blanc, un souvenir sur YouTube

Même le chef d’orchestre du banc a le droit à son petit mot. « Laurent Blanc ça change de Domenech, estime Medhi. Il a l’air de savoir ce qu’il fait et puis c’était un sacré joueur, il a été champion du monde, j’ai vu les vidéos. » La sensation d’avoir vieilli nous assaille devant cette génération pas même née lors du sacre mondial de 1998 et pour pour qui le « Président » est surtout un souvenir sur YouTube. Mais poussons l’expérience à la rencontre d’un groupe d’enfants de 10-11 ans, venus au monde à l’époque du désastre du Mondial 2002, qui s’ébrouent sur un terrain adjacent. Alors, chères petites têtes blondes, vos Bleus 2012 ? 

« Ils sont trop forts, ils vont tout gagner, s’égosille Nathan, 10 ans. J’adore trop Benzema ! » « Le meilleur c’est Cristiano Ronaldo, s’emporte Khaled, 11 ans. Ton Benzema y pourra rien faire contre Ronaldo ! » Tant mieux, la France ne croisera pas le Portugal en quart de finale. « Méxès et Ménez y se la racontent, y jouent les boloss, je les aime pas », analyse Antonin, 11 ans. On vous rassure, on ne comprend pas tout non plus. Deux maillots bleus semblent noyés au milieu d’un océan de tuniques du Barça, du Real, du PSG ou de l’OM. « Je préfère le maillot de Messi moi », nous explique Romain, « 9 ans trois quart bientôt 10 ». Il faudra plus qu’une victoire sur l’Ukraine pour voir la vague bleue emporter la jeunesse française. 

Les Bleus peuvent se qualifier même en perdant

Laurent Baffie et Gérard Darmon vont commenter France-Suède !

Devenez rédac'chef de l'Euro 2012 en créant votre journal avec Paper.li

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités