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Equipe de France : tout reste à faire

Les joueurs de l'Equipe de France à l'issue du match face à l'Angleterre. [FILIPPO MONTEFORTE / AFP]

Il est trop tôt pour savoir si les Bleus regretteront leur attentisme.

Tout juste peut-on constater que l’Angleterre, privée de la moitié de son équipe type ou presque, était prenable, et qu’après un premier acte bien mené, les Bleus ont «décidé» à l’heure de jeu qu’un match nul ne serait pas une si mauvaise opération pour commencer leur championnat d’Europe, à Donetsk (1-1). A se demander si Nasri n’aurait pas dû attendre un peu pour répondre d’une superbe frappe dans le soupirail de Hart (39e) au coup de tête victorieux de Lescott, oublié par Diarra sur un coup franc de Gerrard (30e). 

 

Nasri incisif, Benzema discret

Car jusque-là, les Bleus avaient bien mené leur barque, malgré une grosse occasion de Milner, lancé dans le dos de la charnière Rami-Mexès (14e). Nasri posait d’énormes problèmes à la défense anglaise par son sens du déplacement et quelques combinaisons avec Ribéry et Benzema laissaient présager du meilleur pour la suite (9e, 11e, 44e). Puis, comme soucieuse d’économiser son énergie (plus de 30 C° en Ukraine), l’Equipe de France s’est mise à réfléchir à l’intérêt de ne pas s’exposer bêtement à une contre-attaque perfide initiée par Oxlade-Chamberlain, de loin l’Anglais le plus dangereux. 

Un calcul encouragé par Laurent Blanc, qui malgré le coup de mou physique à l’heure de jeu, a attendu les toutes dernières minutes pour user du «coaching» offensif avec Martin et Ben Arfa (83e). Sans succès. Pourtant, cela faisait longtemps que les Bleus peinaient à inquiéter Joe Hart, hormis sur deux frappes de Benzema, pas toujours heureux sur le front de l’attaque (65e, 90e). Les tentatives de loin, une vraie satisfaction hier, puisqu’en plus du but de Nasri, c’est comme ça que les Bleus ont réussi à percer le verrou adverse, grâce à Cabaye notamment (demi-volée déviée à la 80e). 

 

Battre l’Ukraine 

Pour le reste, ce résultat n’est a priori ni une bonne ni une mauvaise opération. Il prendra toute sa mesure à la lumière du deuxième match des Bleus vendredi contre l’Ukraine. Blanc et ses joueurs ont visiblement fait le pari que le pays hôte était plus à leur portée que l’Angleterre, apparue limitée. Auquel cas, il faudra les féliciter pour avoir su conserver toutes leurs chances à l’issue du match inaugural en portant leur série d’invincibilité à 22 rencontres de rang. Une défaite face à l’Ukraine, en revanche, et la qualification serait bien mal embarquée avant de défier la Suède… 

En attendant, et ça ce n’est pas du foot-fiction, les Bleus n’ont toujours pas remporté un match dans une grande compétition depuis 2006. Une statistique qu’il serait temps de faire oublier. 

Vidéo : La presse française reste sur sa faim.

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