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Auteur d'une belle saison au Real Madrid, Karim Benzema sera le leader offensif des Bleus à l'Euro 2012.[AFP]

Incapables de gagner le moindre match lors de l’Euro 2008 et du Mondial 2010, ridiculisés en mondovision par la « grève du bus » de Knysna en Afrique du Sud, les Bleus chercheront à laver ces affronts lors de l’Euro 2012. Avec un potentiel qui peut permettre à la désormais 16e nation au classement FIFA de faire un beau parcours.

Un passé à oublier

Six ans. L’équipe de France n’a plus gagné un match dans une grande compétition depuis six ans. Entre-temps, une enfilade de cauchemars sportifs et humains. La noyade collective de l’Euro 2008 ponctuée par l’ubuesque demande en mariage de Raymond Domenech à la télé. Le désastre de la « grève du bus » de Knysna au cœur du premier tour d’un Mondial 2010 conclu avec un point. Et Laurent Blanc qui s’évertue, depuis deux ans, à faire retrouver crédit footballistique et crédibilité morale aux troupes tricolores. Avec 21 matches de rang sans défaite, le « Président » semble en passe de réussir son pari. Confirmation attendue en Ukraine, où les Bleus auront leur camp de base à Kirsha, et en Pologne.

 

Karim Benzema, nouveau leader offensif

Il y a deux ans, à la sortie d’une première saison au Real Madrid décevante, l’ancien Lyonnais n’avait pas été sélectionné pour le Mondial. Deux ans plus tard, Benzema est LE joueur sur lequel les Bleus comptent pour briller à l’Euro. Désormais titulaire indiscutable à Madrid, où il sort d’une superbe saison avec 21 buts en Liga, Karim a vu son jeu gagner en simplicité, en efficacité et en volume. Les défenses adverses craignent, avec raison, cet attaquant devenu l’un des meilleurs d’Europe. Espérons que l’Euro en apporte une nouvelle preuve éclatante.

 

Laurent Blanc joue sa place

21 matches sans défaite. Une communication améliorée (en même temps, rien de difficile en comparaison avec Domenech…). Une sérénité palpable. Deux après sa prise de fonctions, l’effet Laurent Blanc se fait sentir sur l’équipe de France. Mais l’Euro sera le véritable juge de paix. Noël Le Graët, président de la Fédération française, ne s’y est pas trompé en conditionnant la prolongation du contrat du sélectionneur (qui prend fin au terme de l’Euro) à un objectif : « Sortir des poules ». Sans oublier de « montrer un beau visage de l’équipe de France ». L’intéressé a plus ou moins réussi à ne pas faire de son cas personnel un sujet médiatique permanent au cœur de la préparation tricolore. Mais un début de compétition raté pourrait faire ressurgir ce spectre plus vite que prévu.

 

Retour vers le passé pour Franck Ribéry ?

Vous vous souvenez ? Coupe du monde 2006. Un néo-international percute les défenses de sa fraîcheur insouciante. A l’heure de la fin de carrière de Zinédine Zidane, son successeur comme leader de jeu de l’équipe de France semble être tout trouvé en la personne de Franck Ribéry. Six ans plus tard, le destin attendu a pris des chemins de traverse sur la route tricolore. Euro 2008 raté, rôle majeur dans les événements de Knysna et du Mondial 2010, affaire Zahia : l’ancien Marseillais est tout doucement passé de chouchou pestiféré. Mais ses trois buts lors des matches préparatoires à l’Euro 2012 et les hourras du public de province l’ont réconcilié avec les supporters bleus et semblent lui avoir redonné confiance dans ses moyens sous le maillot tricolore. Intenable au Bayern, Franck reste l’un des deux seuls Bleus titulaire dans un très grand club européen avec Karim Benzema. Et Ribéry devra, tout comme l’attaquant madrilène, montrer son meilleur visage si la France veut briller. On a envie d’y croire, de l’imaginer en phénix renaissant de ses cendres avec un Euro de très haut niveau. A lui de nous donner raison.  

 

La « génération 1987 » au pouvoir

La photo a un peu vieilli. Les visages aussi. Le 15 mai 2004, l’équipe de France des moins de 17 ans devient championne d’Europe de la catégorie avec un quatuor offensif composé de Karim Benzema, Hatem Ben Arfa, Samir Nasri et Jérémy Ménez. Quatre garçons aujourd’hui réunis sous le maillot des « grands » Bleus pour cet Euro 2012 (Laurent Blanc les a même alignés ensemble au coup d’envoi du match préparatoire contre l’Islande). Présentée comme l’avenir du football français, cette « génération 1987 » a pris son temps pour s’imposer à la hauteur de son talent brut. Elle a désormais l’occasion de poser sa patte sur les Bleus en cas d’Euro réussi. Voilà tout ce que l’on peut leur souhaiter.

 

Le joker Olivier Giroud

21 buts. 9 passes décisives. Un titre de champion de France. Olivier Giroud a réalisé une saison de feu avec Montpellier. Et compte bien poursuivre sur sa lancée en Ukraine et en Pologne. Son rôle en équipe de France ne fait plus aucun doute depuis sa belle performance en Allemagne (victoire 2-1 des Bleus en amical en février dernier). Sa capacité à faire la différence dans les dernières minutes des matches préparatoires à l’Euro, où il a donné trois passes décisives, a même porté le débat sur l’intérêt d’aligner d’entrée une alléchante paire Benzema-Giroud. Mais le solide attaquant héraultais a tout du parfait joker. Capable de dynamiter des défenses fatiguées et de faire basculer un match tendu.

 

La défense, ligne de crainte

Le potentiel offensif est énorme. Le milieu de terrain, plutôt solide, même avec la blessure de Yann M’Vila. Le plus gros point d’interrogation tricolore ? La défense. « On a encore des progrès à faire sur ce plan », a lâché Laurent Blanc à l’issue de la belle victoire sur l’Estonie (4-0) en match préparatoire à l’Euro. Si Hugo Lloris et son remplaçant Steve Mandanda sont de solides atouts dans les buts, la paire axiale Rami-Mexès n’apporte pas toujours les meilleurs gages de sérénité. Elle a pourtant la confiance totale de Blanc. Mais aussi un manque d’automatismes dû notamment aux blessures de Mexès ces deux dernières années. Enfin titulaire d’une défense dont on a longtemps cru qu’il serait l’indiscutable patron pour très longtemps, ce dernier a beaucoup de choses à prouver lors de cet Euro. Tout comme Patrice Evra, capitaine du fiasco du Mondial 2010 et qui alterne trop le chaud et le froid (surtout le froid, d’ailleurs) avec les Bleus. Si les Bleus espèrent aller loin dans cette compétition, ils devront pourtant être à leur meilleur niveau.

 

Ambiance, ambiance…

Conflit de générations en 2008. Rumeurs de clans en 2010. Les deux derniers ratés des Bleus en grande compétition se couplent à des gâchis humains. A une incapacité à former un groupe uni derrière une même ambition. S’il veut voir ses troupes réussir leur Euro, Laurent Blanc devra gérer les équilibres d’ego et faire cohabiter des joueurs qui ne s’entendent pas tous comme larrons en foire. Son expérience victorieuse en 1998 et 2000 devrait l’y aider. « On ne peut pas être ami avec tout le monde, explique le sélectionneur. Mais il faut pouvoir cohabiter et tendre tous vers le même objectif pour réussir. »

 

Une victoire… grâce à Jean-Marc Ayrault ?

Ce point peut vous surprendre. Il se base pourtant sur des statistiques irréfutables. Chaque fois que la France a remporté une grande compétition, le Premier ministre était de gauche. Pierre Mauroy lors de l’Euro 1984. Lionel Jospin pour le Mondial 1998 et l’Euro 2000. Sauf cohabitation suite aux résultats des prochaines élections législatives, Jean-Marc Ayrault pourrait donc jouer à son tour ce rôle de porte-bonheur. Que voulez-vous, on s’accroche à ce qu’on peut…  

 

 

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