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L’espérance de vie des chiens dépend de la taille de leur museau d’après une étude  

Petits ou grands, mâles ou femelles, croisés ou de race pure... De nombreuses caractéristiques expliquent les grands écarts de longévité entre les chiens. [©Kate/Adobe]

Qu'est-ce qui explique autant de différences de longévité entre les chiens ? Une toute nouvelle étude britannique montre qu'il existe de multiples raisons. Parmi elles, une caractéristique morphologique pour le moins insolite : la taille de leur museau.

Quel chien vivra le plus longtemps entre un yorkshire et un caniche ? Entre un bulldog et un pitbull ? Ou encore entre un berger allemand et un berger belge ? Ces questions, tout futur propriétaire de chien peut être amené à se les poser avant de jeter son dévolu sur son nouveau compagnon. Mais voilà : jusqu’alors, il n’était pas vraiment facile d’y répondre, et les suppositions allaient bon train. Une récente découverte pourrait toutefois offrir une vision plus claire à ce sujet.  

Une équipe composée de chercheurs de l'université John Moores de Liverpool et de membres de la fondation Dogs Trust basée à Londres (Angleterre) vient en effet de dévoiler une nouvelle étude qui détaille plus précisément différents facteurs qui expliqueraient les différences d’espérance de vie observées entre différentes races de chiens, ainsi qu’au sein-même d’une race donnée.  

Les scientifiques ont pu confirmer certaines explications déjà trouvées par le passé, et notamment l'influence de la race d'un chien sur sa longévité (entre autres liée à son appartenance à une lignée pure ou issue d'un croisement). Les chercheurs ont pu également mettre en lumière l'importance capitale de la taille de l'animal dans le calcul de son espérance de vie, ce qui avait déjà été subodoré depuis un moment, de même que le sexe de l'animal (les femelles vivant plus longtemps que les mâles, comme souvent chez les mammifères). Les spécialistes ont finalement déterminé un dernier critère significatif, sans conteste bien plus surprenant : la taille du museau de l'animal.

Une longévité qui dépend de l'indice céphalique

En analysant l’indice céphalique, établi en effectuant le rapport de la largeur maximale du crâne des individus par rapport à la hauteur maximale, les chercheurs ont montré qu’il existait une influence significative de cette caractéristique morphologique. En d’autres termes, les proportions du crâne d’un chien – museau compris – auraient une forte incidence sur la survie du chien.  

Les chiens dont le crâne était dolichocéphalique, autrement dit très allongé, vivaient autour de 12 ans, alors que leurs homologues dont le crâne était brachycéphalique, c'est-à-dire plus large que profond, vivaient en moyenne environ un an de plus. Les chiens dont la forme était la plus équilibrée entre largeur et hauteur, c’est-à-dire dont le crâne était mésocéphalique, atteignaient quant à eux, en moyenne, un peu moins de 13 ans : 12,8 pour être exact. Soit une différence de deux ans entre les chiens au crâne très allongé et au crâne de taille plutôt équilibrée.

Une étude d'envergure

Loin d’être anecdotique, cette étude pourrait faire date. Pour parvenir à l’ensemble de ces résultats, les scientifiques ont en effet mené des investigations d’ampleur, en récoltant les données médicales de pas moins de 584.734 chiens situés au Royaume-Uni, dont 284,734 décédés ; lesquels provenaient de 155 races différentes sur les quelque 400 que compte le chien de compagnie, ou Canis lupus familiaris. 

Finalement, les estimations de survie, dont la taille du crâne et du museau, ont été corrélés à l’histoire de la domestication des différentes races de chiens et notamment à leurs liens de parenté, ce qui a prouvé une forte intrication entre domestication et survie, font savoir les chercheurs.   

Ces informations devraient, toujours selon eux, «permett[re] d'éclairer les discussions relatives à la santé généalogique, tout en aidant les propriétaires actuels et potentiels, les éleveurs, les décideurs politiques, les organismes de financement et les organisations de protection sociale à améliorer la prise de décision concernant le bien-être des chiens».  

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